Tom Sobocan n’a pas besoin de présentation dans la communauté francophone de Windsor-Essex. Enseignant en sciences au Centre de formation des adultes du Conseil scolaire catholique Providence, il donne également des cours de français au Collège St. Clair. Il est de plus engagé dans plusieurs organisations, dont le Club et la Résidence Richelieu.

Le samedi 18 février, il a été honoré dans le cadre de la soirée de gala du Mois de l’histoire des Noirs organisée par l’African Community Organization of Windsor (Communauté africaine de Windsor, CAW) et a reçu, ce soir-là, un gage de reconnaissance à titre de partenaire communautaire.

« Tom Sobocan a passé le test des cinq qualités du récipiendaire », mentionne Albert Nsabiyumva, président du Club Richelieu Windsor, qui sont la participation exemplaire dans les activités communautaires de l’organisation, l’appui moral et logistique, le respect des individus, l’appréciation de la culture africaine et l’appui dans l’intégration et l’orientation de nouveaux arrivants en provenance d’Afrique.

« Son engagement n’a jamais cessé d’impressionner les membres de la communauté africaine », poursuit M. Nsabiyumva.

L’endroit où son action est la plus visible est à son lieu de travail sur la rue Ouellette, face à la bibliothèque centrale. Presque tous les étudiants qui fréquentent le Centre de formation proviennent du continent africain.

En plus de transmettre ses connaissances, il n’est pas rare de voir M. Sobocan donner un coup de main à certains étudiants ou à leur famille. « Tom a vraiment un grand coeur. Alors que le Centre de formation était voisin du Collège Boréal au centre-ville, on le voyait arriver avec des sacs d’épicerie qu’il payait lui-même afin que les étudiants puissent profiter de bons repas. Son engagement ne se limite pas à la communauté d’origine africaine. Il aide tout le monde », indique Nil Parent, en soulignant que cette distinction est largement méritée.

Didier Marotte considère également que M. Sobocan mérite d’être reconnu pour tout ce qu’il fait non seulement pour les personnes nouvellement arrivées au pays mais également pour toute la communauté francophone de la région.

Cette cinquième édition de l’événement était sous le thème Ensemble, nous sommes forts. La conférencière Patricia Bennet Powell, figure connue et respectée de la communauté africaine, a insisté sur l’importance que chacun peut avoir pour faire changer les choses.

En exemple, elle a raconté un épisode survenu à bord d’un train où, à titre d’infirmière, en l’absence de médecin, elle est intervenue auprès d’un voyageur victime d’une attaque cardiaque. « Par la suite, j’ai contacté la compagnie et j’ai suggéré d’installer au moins un défibrillateur à bord de chaque convoi. Il existe un modèle d’usage très simple qui peut pratiquement être utilisé par un enfant. Une rencontre avec les responsables lui a permis d’apprendre que cette mesure serait instaurée et que des employés allaient être formés à utiliser correctement ces appareils. »

Elle a par la suite rattaché sa présentation à la thématique générale de la soirée en invitant les convives à faire preuve de solidarité et de résilience.

Daniel Richard