Parcs Canada a dû annuler le Festival de la plume au parc national de la Pointe-Pelée dans le cadre d’un effort continu pour limiter la propagation de la COVID-19 et protéger la santé et la sécurité des visiteurs, des partenaires du festival et du personnel.

Cet événement est une tradition et un rendez-vous annuel pour les ornithologues et les touristes à la Pointe-Pelée, un des meilleurs endroits au pays où observer la migration des oiseaux. Sa situation dans les principales voies migratoires et sur la rive nord du lac Érié en fait une zone de concentration des oiseaux migrateurs puisqu’elle attire en période de migration une grande variété d’espèces dans un secteur très limité. Plus de 390 espèces d’oiseaux ont été observées dans le secteur de la pointe Pelée.

Pendant la migration printanière, le parc offrira une programmation virtuelle. « Nous vous encourageons à pratiquer l’ornithologie locale et à observer le plus grand nombre possible d’oiseaux dans votre propre jardin, depuis votre balcon ou dans votre quartier », explique sur le site Facebook de Parcs Canada l’interprète du parc Emma Burbidge. Jusqu’au 24 mai, les employées du parc de la Pointe-Pelée fournirons des conseils d’identification, des faits intéressants et des images impressionnantes relatifs à certains migrateurs de printemps pour célébrer la migration printanière des oiseaux virtuellement sur Facebook.

Mme Burbidge présente sur le site les espèces d’oiseaux migrateurs que l’on retrouve au printemps à la Pointe-Pelée. Il y a, entre autres, le pic flamboyant, un membre de la famille des pics. « Vous vous attendez peut-être à voir un pic perché sur le tronc d’un arbre picotant l’écorce des arbres de son bec à la recherche de délices, mais le pic flamboyant consomme des fourmis. Vous le trouverez donc sur le sol à la recherche d’un nid de fourmis pour se nourrir. En plein vol, le Pic flamboyant se distingue par sa tache blanche du croupion et ses plumes jaunes sous la queue et les ailes », explique-t-elle.

Il y a également la paruline des prés, une des premières de cette espèce à être observée au parc au printemps. « Nous sommes toujours ravis de revoir le plumage coloré de la paruline, sa poitrine jaune vif striée de noir et un motif sur le visage ressemblant à une moustache en guidon. Si vous avez la chance de voir son dos olive, essayez de repérer ses cinq rayures rousses. Comme l’indique son nom, la paruline des prés privilégie les habitats dégagés, comme les savanes et les zones de forêt ouverte. »

Il y a plusieurs espèces de parulines mais la paruline orangée est spéciale. Cet oiseau est une des seules espèces de paruline qui construit son nid dans les trous des vieux arbres et non pas sur le sol, dans un arbuste ou sur une branche. « La prochaine fois que vous vous promènerez le long des sentiers Bois-des-Tilden ou Sylvestre, soyez à l’affût, les parulines peuvent également être aperçus dans des nichoirs au long du sentier », indique le site Facebook.

Durant la migration printanière, la majorité des oiseaux chanteurs passant par la pointe Pelée sont des migrateurs nocturnes. Lorsqu’ils se trouvent au-dessus du lac Érié à l’approche du lever du soleil, ils cherchent la pointe de terre la plus près pour se reposer et refaire le plein après avoir parcouru au vol jusqu’à 200 km en une nuit. Comme la péninsule de la pointe Pelée s’avance de 20 km dans le lac Érié, elle est souvent la première pointe de terre qu’ils aperçoivent, et son extrémité est souvent grouillante d’oiseaux tôt le matin. En raison de la position centrale du parc sur le continent, on y observe souvent des espèces rares qu’on ne retrouve habituellement pas dans cette région du Canada.

Parcs Canada célèbre ce mois-ci la migration printanière. Pour en savoir plus sur ce que le parc de la Pointe-Pelée fait pour répondre aux normes de la santé publique pour la COVID-19, consultez le www.pc.gc.ca/fr/pn-np/on/pelee/visit/covid-19-info.

SOURCE – Parc national de la Pointe-Pelée

PHOTO – Une paruline à gorge noire