C’est maintenant presque devenu une tradition. À cette époque de l’année, la Ville de Windsor présente ses prévisions budgétaires pour l’année qui vient et, encore une fois en 2014, les contribuables ne verront pas leur facture de taxe foncière augmenter. De plus, ils assisteront à une diminution de la dette de la Ville qui atteindra, à la fin de 2014, quelque 100 millions de dollars. Il y a six ans, cette dette s’élevait à 300 millions de dollars.
Lors de son discours sur l’État de la Ville en 2006, le maire Francis avait fait de l’élimination de la dette une de ses priorités tout comme il s’était engagé à ramener le taux de taxe municipale à un niveau plus raisonnable. À l’époque, Windsor était une des villes où la taxe foncière était la plus élevée au pays. Au chapitre de la dette maintenant elle est pratiquement équivalente aux liquidités de la Ville.
Entre 2006 et aujourd’hui plusieurs travaux d’infra-structures (réfection de rues, d’aqueducs ou d’égouts) ont été réalisés sans oublier la construction du nouvel aréna, celle du nouveau complexe aquatique et des investissements non négligeables pour compléter l’aménagement des parcs linéaires sur les rives de la Détroit. Personne n’oubliera non plus que, durant les six dernières années, Windsor a connu la pire crise économique de son histoire récente et a vu des milliers d’emplois disparaître et beaucoup de ses citoyens quitter ses murs pour se trouver un emploi ailleurs.
Le budget déposé le 2 décembre était de l’ordre de 319 millions $, à peine un demi-million plus élevé que celui de l’an dernier. Il s’agit d’un budget équilibré c’est-à-dire que les dépenses sont à la hauteur des revenus. Depuis quelques années, la Ville n’a plus à emprunter pour « payer l’épicerie » suivant l’expression populaire. De ce montant, environ 60 millions seront affectés aux travaux d’infra-structures nécessaires, probablement au grand dam des automobilistes qui, déjà cette année, ont eu à composer avec plusieurs chantiers bordés de cônes orange.
Bonne nouvelle donc pour les contribuables de Windsor et, maintenant, devant le succès de la recette mise en place depuis six ans, d’autres villes ontariennes comme London, et même des villes américaines, viennent rencontrer les fonctionnaires municipaux de la Capitale de l’auto pour apprendre des pratiques locales. Il y a six ans, le maire Francis parlait de rendre les gens de Windsor fiers de leur ville. Qu’elle soit maintenant citée en exemple est certainement une source de satisfaction pour plusieurs, un beau cadeau à quelques semaines de Noël.
Photo : Hôtel de ville de Windsor