La présence de la communauté noire remonte au XIXe siècle dans le Sud-Ouest ontarien. Le Mois de l’histoire des Noirs permet de rappeler, entre autres, le chemin de fer clandestin au cours de la visite des sites destinés à préserver le patrimoine des Noirs.

Au cours du XIXe siècle, des milliers d’Afro-Américains – y compris de nombreux esclaves – ont entrepris le voyage risqué vers le Haut-Canada (l’Ontario d’aujourd’hui) pour fuir les atrocités de l’esclavage aux États-Unis.

Bon nombre d’entre eux ont emprunté le chemin de fer clandestin, un réseau d’itinéraires secrets conçus par des personnes de différentes confessions et races ayant à cœur d’offrir un passage sécuritaire vers le Canada, où l’esclavage était illégal.

Musée de la Liberté

À l’origine, l’établissement de personnes noires à Amherstburg était populaire en raison de sa proximité avec la frontière américaine. Le Musée de la Liberté à Amherstburg offre un regard fascinant sur la première collectivité et, en plus du musée, comprend une église et une maison en rondins.

L’église épiscopale méthodiste africaine Nazrey démontre l’importance des églises pour les personnes en quête de liberté. Elles servaient non seulement à la prière, mais constituaient en plus un lieu d’apprentissage pour ceux qui n’avaient pas eu droit à une éducation au sud de la frontière. La maison en rondins Taylor constitue un exemple de ce à quoi ressemblaient les espaces de vie pour les pionniers.

Lieu historique John Freeman Walls

À 20 minutes à l’est de Windsor se trouve le Lieu historique John Freeman Walls et Musée du chemin de fer clandestin. John Freeman Walls, ancien esclave de Caroline du Nord, a parcouru le chemin de fer clandestin avec la veuve de son maître, Jane, et ses enfants. Plus tard, John et Jane se marièrent et le domaine qu’il construisit servait également de refuge. De nos jours, le lieu met en valeur des artéfacts qui rappellent la cruauté de l’esclavage et les mesures créatives prises pour transporter en secret et cacher les gens de ceux qui les traquaient.

Tour de la Liberté

Inaugurée en 2001, la Tour de la liberté, à Winsor, est un monument commémoratif du chemin de fer clandestin qui illustre l’euphorie émotionnelle des réfugiés lorsqu’ils mettaient les pieds en sol étranger.

Le monument reconnaît également les différentes collectivités du sud de l’Ontario où les réfugiés se sont installés. De nombreuses familles anciennement réduites à l’esclavage ont aidé à construire la première église baptiste de Sandwich qui a joué un rôle important dans leur vie.

Établissement Buxton

Des descendants d’esclaves de la collectivité de Buxton offrent des visites et racontent les expériences de leurs ancêtres au Lieu historique national et musée de l’Établissement-Buxton dans Chatham-Kent.

La propriété regroupe une petite école, une maison en rondins, une aire de pique-nique, une grange et un cimetière. L’école fut construite par d’anciens esclaves en 1861 et a été en activité jusqu’en 1967, année où elle a été convertie en musée.

Musée de l’histoire des Noirs

Le Musée de l’histoire des Noirs (Black Mecca Museum) au cœur de la municipalité de Chatham-Kent  entraîne les visiteurs dans un voyage historique qui les mène des années 1800 à aujourd’hui, et met en relief l’excellence des membres de la collectivité dans différentes disciplines telles que les arts, la médecine, les sports et la musique.

De plus, le musée jette un éclairage sur les difficultés et les réussites au cours de la lutte pour les droits civils. À proximité se trouve le Parc de la liberté où se trouve un buste en bronze de Mary Ann Shadd Cary, militante anti-esclavagiste et première éditrice de journaux du Canada.

SOURCE – Ministère du Tourisme de l’Ontario

PHOTO – Buste de Mary Ann Shadd Cary dans le Parc de la Liberté à Chatham