Le club de mini basketball à l’Essor œuvre auprès des jeunes de 5 à 13 ans depuis une quinzaine d’années. En instaurant ce programme, le comité organisateur a voulu offrir ce sport en français tout en contribuant financièrement au succès des élèves du secondaire qui démontrent des habiletés au basketball.
Pour les petits, le cours offert la fin de semaine est une manière de se dépenser, certes, mais aussi un moyen de pratiquer la langue française. « Pratiquer le français tout en s’amusant n’est pas évident dans le Sud ontarien. C’est une bonne initiative et il devrait y avoir plus de sports offerts en français », explique Guy Hopogap, père de trois jeunes joueurs. Une mère rencontrée, Cynthia Bouchard, a tout de suite saisi l’occasion d’offrir à son garçon la possibilité de parler français en dehors des heures de classe. Mme Bouchard explique pourquoi elle a choisi cette organisation plutôt qu’une autre : « Je fais partie de la communauté francophone et l’Essor était mon école. Les entraîneurs sont passionnés et c’est la place pour envoyer son enfant ».
Les enfants rencontrés semblent avoir un sentiment d’appartenance dès qu’ils enfilent le dossard de l’Essor ou leur t-shirt de mini basketball reçu en début de saison. Il ne faut pas négliger l’aspect social du mini basketball. Les organisateurs en ont fait un lieu de rassemblement où, chaque samedi, il fait bon se rencontrer, rigoler, et apprendre à s’améliorer avec le ballon.
« Les jeux sont parfois difficiles, mais je persévère et j’aime faire des buts dans le gros panier », raconte fièrement Arnaud Demers, 7 ans, joueur pour une première année.
Pour les jeunes du secondaire, une partie des fonds amassés en frais d’inscription au mini basketball peuvent leur être remis en bourses d’études. En effet, les diplômés qui ont des habiletés dans ce sport peuvent recevoir une récompense financière, jusqu’à concurrence de 300 $, c’est-à-dire 75 $ pour chaque année passée à jouer au basketball. À cela peut s’ajouter un maximum de 200 $ pour une excellente moyenne académique.
« C’est une motivation plus grande qu’on offre avec ces bourses », est heureux d’apprendre M. Hopogap, dont ses enfants en sont à leur deuxième année au mini basketball. Quant à la bourse Rob Jones, en l’honneur d’un des entraîneurs de mini basketball, aujourd’hui décédé, elle est remise à un élève qui fait preuve d’enthousiasme, d’esprit d’équipe et de leadership au programme de basketball de l’école. Ce montant peut également atteindre 500 $.
« On veut motiver les jeunes, mais aussi assurer la relève dans le basketball de l’école l’Essor », explique Lucien Gava, l’un des instigateurs du programme et
entraîneur.
Darby Heenan-Van Horn a été récipiendaire de l’une de ces bourses en 2014. Elle étudie depuis en psychologie du sport à l’Université de Sudbury. « J’avais déjà décidé de poursuivre mes études universitaires, mais c’est certain que ce montant m’a aidée, explique la jeune femme qui a fait du basketball pendant quatre ans au secondaire. J’ai bénéficié de trois bourses au total, toutes liées à ma participation à ce sport. C’est sûr que mon parcours au secondaire m’a influencée quant à mon choix de carrière, raconte celle qui est à sa deuxième année de son programme et qui espère enseigner ou peut-être même être entraîneur. »

Photo: Lucien Gava et Darby Heenan-Van Horn en 2014