Le tout premier atelier du Conseil de la coopération de l’Ontario (CCO) à Windsor, intitulé les entreprises collectives 101 et consacré à l’entreprenariat social et coopératif, a eu lieu le soir du mardi, 10 septembre à l’Epicentre de l’Université de Windsor. Les organisateurs ont présenté aux participants l’essentiel du programme du CCO et ses objectifs centrés sur le développement économique et social via l’entreprenariat collectif. Ensuite, ils ont embrayé sur les types d’entreprises sociales, ainsi que ses priorités stratégiques.
Selon Clément Panzavolta, agent principal du CCO chargé des opérations de Windsor et animateur de l’atelier, des individus comme des groupes d’entreprises ont bénéficié depuis 1964 des appuis multiformes du CCO. A titre d’exemple, cette institution a appuyé en Ontario près de 150 groupes d’entreprises, près de 1000 individus ont reçu des formations sur l’entreprenariat, et une trentaine d’entreprises sociales et de coopératives ont également bénéficié de services de développement. Dans le même ordre d’idées, le CCO a organisé plus de 50 évènements touchant plusieurs volets dont le réseautage.
Des questions pour mieux saisir la portée de l’entreprenariat collectif des entreprises sociales et coopératives au sein des communautés ont été soulevées. M Panzavolta a précisé qu’il existe des principes sacro-saints qui caractérisent le bon fonctionnement des entreprises collectives. Selon son argumentaire, ces entreprises doivent d’abord être autonomes et répondre aux besoins de la communauté. Elles doivent également obéir aux principes de gestion saine et démocratique. « La primauté des personnes ainsi que la prise en charge collective et individuelle font aussi partie des fondements d’une entreprise collective digne de son nom », souligne M. Panzavolta.
Pour ceux qui ont l’intention de mettre en place des projets d’entreprenariat social et coopératif, le CCO est disposé à assurer un accompagnement sous plusieurs formes. « Nous avons un processus d’accompagnement clair et standardisé. A chaque niveau, il y a une fiche qui est créée. Elle permet à l’entrepreneur de voir les différentes étapes à suivre jusqu’à la fin. Nous avons aussi du cas par cas, car chaque situation est particulière, chaque projet est particulier », ajoute-t-il.
Yadjaka Odile, une participante à l’atelier, avait déjà entendu parler des activités du CCO. Originaire de la Côte d’Ivoire, elle a vécu à Toronto pendant huit ans. Nouvellement arrivée à Windsor, elle a déjà en tête des projets pour se partir en affaies : « Une garderie et un salon de coiffure » dit-elle. Elle s’est déplacée pour écouter ce que le CCO propose aux communautés afin de peaufiner leurs projets.
Le CCO prévoit animer une dizaine de formation d’ici mars 2020 pour donner envie aux gens de s’intéresser à l’entreprenariat social et coopératif. La seconde formation est déjà prévue pour le 24 septembre. Il sera question de modèles de succès de l’entreprenariat pour donner de l’inspiration.
SOURCE: Gabriel Nikundana