Une vingtaine de personnes se sont retrouvées le 10 novembre dernier dans les locaux de Centraide à Windsor pour une discussion autour du thème de la vieillesse. Les débats étaient animés par la directrice générale du Carrefour des femmes du Sud-Ouest de l’Ontario, Émilie Crakondji.
Après avoir passé en revue quelques exemples d’abus subis par les aînés et de ceux qui sont susceptibles de leur infliger des mauvais traitements, les discussions se sont focalisées sur les conceptions de la problématique de la vieillesse.
Le tout premier tour de table a révélé que bon nombre de participants perçoivent différemment la vieillesse. Dans l’ensemble, cette étape de la vie signifie la sagesse, l’honneur, une santé fragile pour les plus positifs, tandis que d’autres voient en cela la fin, les maladies chroniques, une route vers la mort.
Selon certains, la vieillesse fait peur à toute personne qui ne s’y est jamais préparée du temps fort de sa jeunesse. Dans cette optique, les débats s’orientaient dans le sens d’interpeller les plus jeunes présents dans la salle d’y penser à temps afin d’éviter de désagréables surprises lorsque le corps ne sera plus en mesure de répondre aux multiples sollicitations dont il a besoin.
Au cours de cet atelier, des aînés avaient répondu présents et participé activement, ce qui a poussé les plus jeunes à se questionner sur leur avenir. « On se demande toujours ce que ça sera notre vieillesse, est ce que je serai en santé, je serai rejetée, on se pose toujours des questions. En étant jeune, on doit nécessairement y penser, c’est inévitable », s’interroge Julie Lupetu, une jeune femme de la communauté.
Un homme apparemment très jeune, sans aucune barbe et aucun cheveu blanc a affirmé qu’il fait partie des aînés canadiens. Selon sa philosophie, la vieillesse est dans la tête. Il invite quiconque rêvant d’une vieillesse heureuse de soigner avec sérieux sa façon de vivre. Il s’est exprimé en entrevue sous le couvert de l’anonymat : « Les gens pensent que la vieillesse va tomber d’un coup, c’est un processus, ils vont se retrouver vieux un jour. À eux d’accepter ou de ne pas accepter. Qu’ils commencent à soigner leur santé maintenant, qu’ils commencent à manger mieux, qu’ils s’approchent des conseillers financiers pour faire des épargnes afin de vieillir financièrement à l’aise ».
Selon l’animatrice de l’atelier, le sujet proposé a touché plus d’une personne et son message est bien passé. Mme Crakondji a conclu son intervention en ces termes : « La vieillesse n’est pas une fatalité ». Après la session de Windsor, le Carrefour des femmes du Sud-Ouest présentera le même atelier à Sarnia, London, Pain Court et Chatham.
PHOTO: Les participants à l’atelier sur la vieillesse présenté à Windsor
SOURCE: Gabriel Nikundana