Le dimanche 27 avril, un nouveau livre sur l’histoire des francophones de la région de Windsor sera lancé à l’occasion d’une rencontre qui se tiendra à Place Concorde à compter de 14 h. Le livre, intitulé Windsor, écho de nos voix est un collectif dirigé par Pierrette Paré, une résidente de Tecumseh. 

Une vingtaine d’auteurs autodidactes ont collaboré à la réalisation du livre. Pour sa part, l’auteure principale s’est surtout attardée à décrypter l’esprit d’Antoine de Lamothe, sieur de Cadillac et fondateur de l’établissement français dans la région qui allait devenir la ville de Windsor. Il ne s’agit donc pas d’une série de textes portant sur la relation de faits historiques mais plutôt une plongée dans l’esprit, la vision et les motivations des hommes et des femmes qui ont ouvert le pays. 

En conférence il y a quelques mois, Mme Paré avait parlé de l’importance du devoir de mémoire envers ceux qui sont arrivés ici et qui ont travaillé à implanter une colonie avant d’investir leurs efforts dans le maintien et le développement d’une communauté francophone. Elle s’élève en défenseur non seulement du maintien du fait français mais également de la nécessaire qualité de la langue parlée. « Ici, on a un gros problème. J’ai eu le même lorsque j’ai commencé à écrire. Nous parlons un français que nous comprenons entre nous mais qui est difficile à suivre lorsqu’on s’adresse à des francophones d’ailleurs, dira-t-elle en parlant de l’intrusion de l’anglais, en partie dans les mots mais surtout dans les structures de phrases. On m’a déjà dit que j’écrivais à l’envers, c’est-à-dire, en utilisant une construction relevant plus de l’anglais. Tous les mots étaient là mais… » En travaillant à redynamiser la langue, « nous allons devenir fiers de ce que nous voulons être ». 

Selon Mme Paré, une bonne partie de la solution passe par la lecture, un thème qui revient souvent lors de conférences présentées dans les écoles. L’invitation est lancée à tous ceux que la francophonie régionale intéresse. 

Photo : Pierrette Paré