De la musique et des danses congolaises étaient à l’honneur le samedi 2 février dans la salle Richelieu du Collège Boréal. Une soirée de retrouvailles entre Congolais après presque trois ans de méfiance entre deux groupes protagonistes qui se disputaient la direction de l’Association congolaise de Windsor.
« C’est un grand jour de fête, de joie, de victoire de la réunification, notre unité perdurera jusqu’à l’éternité, nous serons toujours unis », a lancé Jacques Kagayo, le nouveau président de la communauté congolaise.
Visiblement ému, il a continué son discours en remerciant les personnes qui ont piloté le processus de réunification et plus particulièrement le président de la communauté africaine pour qui la tâche de faire assoir ces frères ennemis autour d’une même table ne lui a pas été facile.
« Dieu a écouté nos prières. Les protagonistes ont accepté de s’assoir ensemble afin de trouver une solution à leurs divergences », précise Claude Saronou, président de la communauté africaine.
Élise Mboyo Moseka, la présidente sortante de l’Association de la communauté congolaise, longuement applaudie pour son implication dans cette réconciliation, est disposée à épauler les nouveaux organes de l’association.
« Je me sens bien aujourd’hui, dit-elle. Nous avons de nouveaux représentants auxquels nous souhaitons plein de succès ».
Des membres des autres communautés, pour la plupart africaines, étaient aussi sur place car la mésentente avait marqué les esprits à l’instar d’Astérie Ndikumana, de la communauté burundaise. « D’habitude je suis casanière, mais je suis venue passer la soirée avec nos sœurs et frères congolais, dit-elle. Je suis heureuse de leur unité ».
Lors de cette grande fête, il a été remarqué une forte présence des employés du Collège Boréal qui abritait les festivités. Son directeur Fréderic Boulanger a félicité non seulement la communauté congolaise mais aussi l’a encouragée d’aller de l’avant. « Je suis persuadé que la communauté congolaise va continuer à s’agrandir et prendre sa place à Windsor », a-t-il indiqué.
Comme l’association n’avait plus d’argent dans ses caisses, « des mamans congolaises » –selon les termes de Jacques Kagayo – s’étaient organisées pour préparer un bon repas servi à tous les invités. M. Kagayo a été élu en décembre dernier pour un mandat de deux ans. Il a la tâche de remettre sa communauté, qui compte environ 150 personnes, sur les rails afin de retrouver son rôle au sein des associations communautaires à Windsor.
PHOTO: C’est dans la salle Richelieu du Collège Boréal que l’activité s’est tenue.
TEXTE et PHOTO: Gabriel Nikundana