Lorsque la Chorale du Tricentenaire s’est lancée à la recherche d’une personne responsable d’assumer sa direction artistique, la quête pouvait s’avérer longue. Dénicher quelqu’un capable de prendre la chorale pour l’amener à un autre niveau était une chose mais de plus, il fallait que la perle rare soit francophone. Puis, arrive ce que plusieurs appellent le hasard ou le coup de chance aveugle. « Je ne connaissais pas vraiment la Chorale et je n’avais pas entendu parler de l’offre pour le poste. Pierre Thomas, qui m’a enseigné à l’Université d’Ottawa et qui savait que j’avais une formation en musique, option chant, a donc suggéré mon nom à la présidente de la Chorale qui m’a ensuite contactée », se rappelle Christina Lamoureux, 24 ans. Mme Lamoureux a rencontré la Chorale à la fin du mois de février et depuis, les répétitions se déroulent bien.

« Je suis arrivée à Windsor en 2007 pour étudier à l’université en musique. Aujourd’hui, j’enseigne aux écoles Sainte-Marie à Chatham et Sainte-Catherine à Pain Court ». Présentement, son statut avec la Chorale est temporaire puisqu’elle doit attendre de savoir où elle ira enseigner en septembre prochain. Cependant, cela ne l’empêche pas de prendre très au sérieux son travail de directrice musicale.

« En fait, c’est ma responsabilité de monter le programme, d’ajouter de nouvelles pièces en tenant compte du répertoire actuel et des projets du groupe », mentionne Mme Lamoureux. Elle a déjà ajouté deux chansons au répertoire de la Chorale : Le Bal masqué de la Compagnie créole, « une chanson qui va ailleurs » et Un Canadien errant, un texte traditionnel.

Mme Lamoureux n’en est pas à ses premières armes dans la direction de chorales mais, cette fois c’est différent selon elle. « Quand la Chorale s’est constituée il y a 14 ans, j’étais une enfant, dit-elle. Je travaille donc avec des adultes, ce qui est différent. Depuis sa fondation, le groupe s’est soudé, les membres sont devenus des amis et l’ensemble a produit deux albums. C’est donc plus qu’une chorale strictement amateur ».

Le défi que la nouvelle directrice doit relever est de recruter de nouveaux membres, « des hommes surtout ». La Chorale est bien balancée mais pourrait facilement admettre un chanteur basse et un ou deux ténors. « Ce serait une formation optimale selon moi », ajoute Mme Lamoureux.

Pour l’instant, la Chorale du Tricentenaire a quelques projets en vue dont une participation au Carrousel des Nations en juin de même que des concerts dans des résidences de personnes âgées.

Photo : Christina Lamoureux