Il est à peine 18 h et pourtant, la nuit est tombée depuis déjà un moment. Les bourrasques de neige semblent pousser la voiture de tous côtés. Ça et là, de part et d’autre de la route, des conducteurs malchanceux attendent une remorqueuse. Malgré la visibilité réduite, des camions-remorques frôlent les autres véhicules à une vitesse déraisonnable. Hélas, la maison est encore loin et aucune sortie, commerce ou motel ne se pointe à l’horizon…
Ce scénario cauchemardesque, bien des conducteurs le connaissent pour l’avoir vécu. L’hiver, personne n’aime prendre la route lorsqu’une tempête fait rage mais il arrive que les circonstances en décident autrement. Si les plus expérimentés serrent parfois les dents dans les tournants difficiles, c’est qu’ils savent à quoi s’attendre. Pour les conducteurs débutants comme pour les vieux routiers, il n’est donc jamais hors de propos de passer en revue les règles de base et les astuces pratiques pour voyager en toute sécurité, ou à tout le moins éviter le
pire.
D’abord, pour ne pas se laisser surprendre, consulter les prévisions météorologiques quelques heures avant de prendre la route est une précaution aussi facile qu’essentielle. Cela permet ensuite de planifier un parcours plus aisé et de se préparer à partir plus tôt, question de faire face aux inévitables délais que les mauvaises conditions imposent toujours. Avant de prendre la route, il est également impératif de bien déneiger le véhicule, en particulier le pare-brise, les fenêtres, les miroirs, les phares, les feux arrière et les clignotants. Un coup d’œil au bon fonctionnement des essuie-glaces et à la quantité restante de liquide lave-glace est aussi de mise. Si possible, faire le plein et laisser savoir à quelqu’un sa destination, son parcours et le temps prévu pour s’y rendre.
Quelques objets pourront s’avérer fort pratiques. Un téléphone cellulaire dont la pile est chargée à fond pourrait être l’ultime bouée de secours en cas d’imprévu. Une carte routière n’est pas non plus à dédaigner. Dans le coffre, il n’est pas superflu d’avoir un balai à neige avec grattoir, une pelle et un contenant additionnel de liquide lave-glace conçu pour supporter des températures de -40 °C. En cas de sortie de route mineure, il sera plus facile pour un conducteur de dégager lui-même son véhicule s’il a une lampe de poche et un sac de sable, ou quoi que ce soit d’autre pour accroître l’adhérence des pneus au sol. Qui plus est, s’il est évidemment indispensable de se vêtir chaudement en hiver, il est tout aussi utile d’apporter d’autres vêtements. Ainsi, après avoir lutté victorieusement pour extraire sa voiture d’un banc de neige, tout automobiliste sera heureux de troquer ses habits détrempés pour des vêtements secs.
Toutes ces précautions peuvent réduire les risques mais elles ne les éliminent pas. Les dérapages constituent le danger le plus fréquent. Grâce à quelques manœuvres habiles, il est néanmoins possible de reprendre la maîtrise d’un véhicule qui dérape, mais la technique à utiliser dépend en partie de son type de traction. Chaque conducteur devrait s’informer à ce propos et tâcher de développer ses réflexes en fonction de son véhicule. Généralement, il est recommandé de relâcher la pédale de frein si le dérapage est causé par un freinage brusque, et de tourner doucement dans la direction souhaitée au moment où les pneus retrouvent leur adhérence à la chaussée.
En hiver, comme pendant le reste de l’année, la vie suit son cours et impose des déplacements. Les occasions ne manquent pas non plus de visiter parents et amis ou simplement de se rendre là où l’on peut pratiquer les sports et loisirs de son choix. Pour ne pas voir ses obligations contrariées ou ses moments de détente gâchés par un accident de la route, il convient de bien se préparer à la conduite hivernale. Pour plus d’information, visitez le site web de Transport Canada et celui du CAA.
Photo : Hainee