Pour le maire Eddie Francis et quatre conseillers, le 17 novembre dernier marquait le moment de passer la main puisqu’il s’agissait de leur dernière participation aux travaux du conseil municipal. Quant à Drew Dilkens, il changera de chaise lors de la prochaine réunion lorsqu’il ira s’assoir dans celle du premier magistrat le 1er décembre.

La soirée fut donc en partie consacrée à faire le bilan des 11 dernières années et à échanger des félicitations sans oublier de se dire que, malgré les points de vue différents, les prises de bec et les déclarations publiques de désaccord, ce Conseil a fait du bon travail. Au moment de céder sa place, Eddie Francis a rappelé sa devise à son successeur : « Si vous travaillez fort, inévitablement de bonnes choses se produiront ». Même si dans les commentaires des citoyens, certains sont heureux de voir le maire Francis partir, en général, on s’entend pour dire que sous sa direction la Ville de l’auto a considérablement changé. Tout en poursuivant les objectifs de réduction de la dette, d’optimisation des retombées de chaque dollar investi, de gel des taxes et de modernisation de la gestion de la Ville, ce Conseil a dû faire face à une crise économique qui a fait de Windsor la ville avec le taux de chômage le plus élevé au pays. Bien avant la crise dans le secteur automobile marqué par les faillites de GM et de Chrysler, des efforts avaient été faits pour diversifier l’économie locale et régionale en misant sur les petites et moyennes entreprises innovatrices. 

Le dossier du nouveau lien transfrontalier a été présent tout au long des mandats et la construction de la promenade Herb Gray a permis de créer des centaines d’emplois au même titre que celle du nouvel aréna dans l’Est, de l’agrandissement du Casino Caesars et du Centre aquatique au centre-ville. Plusieurs travaux d’infrastructures rendus nécessaires par le vieillissement des équipements ou l’augmentation de la circulation ont été menés à terme notamment sur Walker Rd, Howard et Wyandotte. 

Le Conseil a également mis en place les conditions pour attirer le Collège St. Clair et l’Université de Windsor au centre-ville, créant une nouvelle dynamique qui améliorera la qualité de la vie urbaine pour tous les résidents. Sur le plan des relations de travail, un conflit d’une centaine de jours a été résolu au bénéfice de la Ville et des pratiques ont été modifiées dans les bureaux permettant de contrôler la progression des dépenses dans ces secteurs. 

Pour le Conseil qui entrera en poste le 1er décembre, les défis seront nombreux et, parmi ceux-ci, le maintien de la taxe foncière à un niveau concurrentiel avec celle des autres villes ontariennes ne sera pas le moindre. Dans les cartons, on retrouve également la construction d’un nouvel hôtel de ville, celle d’un méga hôpital au même titre que la sauvegarde du parc Ojibway Shores et l’aménagement du nouveau musée communautaire. 

Photo : Le Centre aquatique est certainement un des legs les plus importants du Conseil sortant.