Les membres de la Table de concertation Franco Info de Windsor-Essex se sont retrouvés en mode virtuel le 13 janvier dernier. Au menu, tour de table des organismes de la région et consultation communautaire avec Ethel Côté, entrepreneure et leader en développement des communautés, sur la planification stratégique de l’ACFO de Windsor-Essex et Chatham-Kent (ACFO WECK) pour les cinq prochaines années.

Yasmine Joheir, présidente de la Table, a animé les débats. Mme Côté a sondé les représentants d’organismes présents pour avoir le pouls de la communauté sur des questions telles que « Quels ont été les moments forts de la petite histoire de la communauté francophone de Windsor-Essex? ».Dans les réponses reçues, l’élément le plus mentionné a été la création du Carrefour communautaire, suivi de la mise en place de la Table Franco Info qui a permis, depuis plusieurs années, aux partenaires communautaires de travailler en synergie pour développer des services et activités en français.

Ensuite, il a été question des enjeux prioritaires de la communauté. Parmi les commentaires, ouvrir davantage l’espace francophone aux autres communautés pour se développer a retenu l’attention.

Également, le souhait général est l’augmentation de l’offre de services par et pour les francophones, notamment l’accès à des services de santé en français. L’idée de préparer les générations futures à défendre les enjeux de la francophonie a également alimenté les discussions autour de la table, ainsi que la valorisation de la francophonie par le biais de la promotion d’événements culturels et sportifs.

Quant aux besoins prioritaires de la communauté, une stratégie d’employabilité francophone coordonnée avec des services d’appui pour les nouveaux arrivants et les francophiles a été mentionnée.

Parmi les idées avancées, le besoin de continuer à développer un sentiment d’appartenance, faire du français une véritable plus-value professionnelle d’estime de soi et travailler avec les entreprises pour favoriser la création de postes bilingues. Puis, définir et mettre en œuvre une stratégie communautaire afin d’identifier, former et appuyer la relève.

« Et quel est le plus grand défi de l’ACFO WECK? », demande la consultante. Les participants ont indiqué le manque de ressources humaines et de financement ainsi que la relève. Quant à la mission de l’organisme qui promeut le développement et l’épanouissement de la diversité francophone de la région, les intervenants ont voté à 92 % pour la pertinence de l’énoncé de mission.

Pour donner suite à la rencontre, les membres ont tour à tour fait un compte-rendu des nouvelles de leur organisme. Didier Marotte du CCFWEK a indiqué que les travaux des nouveaux locaux de l’Université d’Ottawa seront terminés d’ici la fin du mois.

Le Centre d’orientation pour adolescents est fermé au Carrefour communautaire à cause de la pandémie qui se poursuit. Deux nouveaux employés ont été embauchés au CCFWEK, soit Stéphane Lucky, gestionnaire du programme d’arrimage communautaire, et Nono Basubi, agent de communication.

Les représentants des deux conseils scolaires francophones ont invité les participants aux portes ouvertes virtuelles des écoles de la région.

Gisèle Dionne de l’ACFO prépare une demande de financement pour les projets communautaires du Pont Gordie-Howe dans le quartier Sandwich.

L’initiative d’investissement dans les organismes communautaires offre annuellement un financement de 50 000 $ pendant une période de cinq ans, tant au Canada qu’aux États-Unis, aux organismes de bienfaisance et sans but lucratif enregistrés qui desservent les communautés de Sandwich et l’ouest de Windsor. Les organismes admissibles peuvent demander un financement de 1000 $ à 25 000 $ pour des événements, des programmes et des améliorations à l’infrastructure qui profiteront aux collectivités locales.

L’ACFO veut présenter des initiatives telles que renommer un des parcs de ce quartier avec un nom de pionnier francophone ou l’installation d’une plaque historique à Sandwich. Les intervenants de la Table soumettront des lettres d’appui pour le projet.

PHOTO – Yasmine Joheir