La nouvelle programmation des actions et projets portés par Épelle-moi Canada (ÉMC), lancée en mode virtuel le 1er septembre dernier, confirme le développement de l’organisme qui ne cesse de diversifier son offre, avec comme point d’orgue le dorénavant incontournable Concours national d’épellation.

Adjointe administrative au sein de la structure, Bayan Kojok reconnaît qu’il a « fallu en cette période de pandémie être imaginatifs et animés d’un esprit novateur afin de mettre l’accent sur les centres d’intérêt des jeunes d’aujourd’hui ».

La mise en place du Campus virtuel immersif 3D s’inscrit donc pleinement dans la double ambition d’un outil ludique et moderne d’instruction, mais également de la promotion sous toutes ses formes de la langue française. « Des ateliers d’écriture, de poésie, ou encore de slam sont maintenant offerts au sein du campus, énonce Mme Kojok. Ces activités complètent ainsi l’offre déjà bien rodée d’ateliers d’entrepreneuriat, de leadership et d’infotechnologie ».

Le support informatique est dorénavant largement plébiscité en tant que vecteur pédagogique (visioconférences), professionnel (télétravail), culturel (festivals en ligne), intergénérationnel ou autres. « Nous devons essayer de rendre ces innovations accessibles au plus grand nombre. Le campus virtuel nécessite un minimum d’équipement, un ordinateur, une capacité et une qualité de connexion », précise Mme Kojok.

Le recours aux moyens informatiques des partenaires de l’association, tels les centres communautaires francophones dans les régions au sein desquelles est implanté le programme ou les établissements scolaires affiliés, permet de réduire des « inégalités numériques bien présentes d’un quartier à un autre et de toucher encore davantage de personnes susceptibles d’utiliser les services d’ÉMC ».

« L’usage des applications disponibles sur les téléphones intelligents, en matière de communication collective, tel que Zoom notamment, fait également rayonner la connexion à notre réseau, ajoute l’assistante administrative.

« Au chapitre des réelles satisfactions qui tendent à montrer la fidélité des usagers de la plateforme et l’utilité des outils mis à disposition par la structure, on constate que tous les jeunes qui s’étaient inscrits l’année dernière sont de nouveau présents. Ils nous disent avoir beaucoup appris au cours du dernier semestre sur la gestion de leurs émotions du fait de la COVID-19, leur force de résilience et leur esprit créatif. »

De nombreux vidéos et témoignages individuels attestent de cet état de fait sur le site virtuel du campus. Dans la même veine, les équipes d’ÉMC se sont renforcées et de nouvelles compétences ont été ajoutées à l’échiquier telles que l’identification d’une personne-ressources en matière de communication, le recours à des animateurs qualifiés et spécialisés pour les ateliers, la mise en commun des compétences de tout un chacun. Force est donc de constater que sous la houlette de Dorine Tcheumeleu, fondatrice et directrice générale de l’organisme, ÉMC, telle une « petite graine de baobab plantée en 2016 », comme elle s’était alors amusée à le dire, continue de grandir avec la communauté francophone.

SOURCE – Stéphane Lucky

PHOTO – L’assistante administrative d’ÉMC, Bayan Kojok