Le Serbian Center a abrité le 12 novembre dernier les cérémonies de lancement des activités du projet « Miroir Miroir » initié par le Réseau-femmes du Sud-Ouest. Des représentants de plusieurs organismes francophones communautaires ont participé afin de soutenir cette initiative qui vise l’épanouissement et le développement de la femme francophone dans son intégralité.
Avant d’entrer dans le vif du sujet, la coordonnatrice de Réseau-femmes à Windsor, Blandine Lesage a d’abord fait un saut dans l’histoire pour rappeler que le sud de l’Ontario fait partie du territoire autochtone. Elle a par la suite entamé des explications sur le fonctionnement du projet au centre duquel se trouve la femme francophone. Selon Mme Lesage, le projet va effectivement démarrer lors d’un évènement de jumelage projeté au mois de février 2020. À cette occasion, des femmes oeuvrant dans plusieurs domaines mettront leur expérience au service d’autres femmes bénéficiaires qui en auront exprimé le besoin. Une fois des équipes constituées, il leur reviendra de se choisir un programme, un horaire de rencontres comme bon leur semble.
Les sujets d’entreprenariat et insertion socio-professionnelle des femmes francophones sont entre autres des thèmes qui feront partie des échanges lors du mentorat. Des femmes courageuses ont livré des témoignages poignants au sujet de leur expérience de la vie en tant que femmes francophones immigrantes. Parties de rien à leur arrivée à Windsor, elles ont persévéré, jusqu’à ce qu’elles atteignent leurs objectifs. Selon leurs déclarations, ces femmes se sont ouvertes aux autres, parlé de leurs ambitions et se sont approchées des organismes communautaires pour des conseils. Gamou Saizonou gère actuellement sa propre entreprise qui prospère grâce à sa persévérance et sa confiance en elle-même. Son témoignage est on ne peut plus clair.
« J’ai commencé à travailler seulement quelques heures le samedi dans un salon de coiffure, puis comme simple employée avant d’être propriétaire de la même entreprise. Parallèlement, je reprenais le chemin de l’école. Actuellement, j’enseigne la coiffure à mes autres consœurs qui rêvent de devenir leurs propres employeurs », témoigne-t-elle.
Rénilde Mbaru a fait elle aussi son intervention en grande partie en incitant les femmes francophones à oser et vaincre la peur. Après de longues hésitations et des aller-retours entre Ottawa et Windsor, elle a pris la décision de s’installer définitivement à Windsor. « Il faut oser. Prendre des risques. On est forte. On peut arriver à nos objectifs. Si la femme décide d’avancer, personne ne peut l’en empêcher », lance Mme Mbaru.
Mariah Amor, directrice générale du RFSOO a exhorté les représentants des organismes communautaires francophones présents à porter loin la voix du projet : « Nous voulons que ces organismes soient de véritables ambassadeurs de Miroir Miroir auprès des communautés », conclut-elle.
PHOTO: Les participants au lancement du projet de mentorat Miroir Miroir à Windsor
SOURCE: Gabriel Nikundana