La communauté congolaise de Windsor-Essex se joint aux autres voix du continent africain pour condamner avec la dernière énergie les violences xénophobes qui visent depuis des années des ressortissants africains vivant en Afrique du Sud. Dans une déclaration rendue publique le 11 septembre, le président de la communauté congolaise de Windsor-Essex,  Jacques Lehani Kagayo se dit « choqué par ces tensions à caractère xénophobe qui secouent l’Afrique du Sud récemment ».

Selon des medias internationaux, de nombreuses communautés issues de la diaspora africaine en Afrique du Sud sont souvent prises à partie. Elles ont pour seul point commun d’être des Noirs en provenance de la Somalie, de l’Éthiopie, du Mozambique, de la République démocratique du Congo, du Nigéria, du Malawi et d’autres pays.

« Les Sud-Africains prétendent que les étrangers leur volent des emplois. Si le taux de chômage est trop élevé, ce n’est pas parce que ces emplois sont occupés par les étrangers. C’est plutôt les conséquences d’une mauvaise gestion et de manque de vision des leaders de la Nation arc-en-ciel post-apartheid prônée par Nelson Mandela », selon M. Lehani Kagayo.

La présidence sud-africaine a reconnu qu’au moins une dizaine de personnes dont un étranger ont été tuées lors de ces violences. « Nous demandons à nos frères sud-africains d’arrêter ces tueries inutiles. Nous demandons également aux pouvoirs publics, congolais et sud-africains de tout mettre en œuvre pour mettre fin à ces violences devenues cycliques », lance M. Lehani Kagayo.

Les attaques xénophobes sont récurrentes en Afrique du Sud depuis 2008 où 62 personnes avaient été tuées dans les mêmes conditions. En outre, plusieurs centaines de commerces appartenant principalement à des étrangers ont été vandalisés et brûlés, principalement à Johannesburg et à Pretoria, la capitale sud-africaine. Plusieurs pays africains et organisations ont exprimé leur mécontentement, notamment le Nigéria, le Zambie, le Botswana, le Lesotho et l’Union africaine.

SOURCE: Gabriel Nikundana

PHOTO: Le drapeau de l’Afrique du Sud