« Mon pays, c’est l’hiver », chante Vigneault. Une réalité que les gens de Windsor-Essex, surtout les plus jeunes n’ont pas souvent eu l’occasion de vivre depuis 1978, année où les précipitations et le temps froid avaient été particulièrement éprouvants. Trente-six ans plus tard, tout le monde est confronté à un hiver normal partout dans le reste du Canada mais vraiment exceptionnel dans le Sud-Ouest ontarien.
Tout a débuté un peu avant la période des Fêtes alors que deux tempêtes de neige se sont abattues sur la région, forçant même, chose très rare, la fermeture de certaines écoles. Puis, une vague de froid est venue concrétiser la présence et la rétention de toute cette neige au sol en plus d’installer des conditions hivernales de température. Certains records de froid ont été pulvérisés au passage et les conducteurs ont dû apprendre rapidement les exigences de la conduite en hiver.
Pour les enfants, la neige ne représente pas un enjeu majeur, pour peu que la température soit supportable. Les cours d’école se sont parées d’un beau tapis tout blanc, les installations de jeu peuvent toujours servir et les jeunes s’en donnent à cœur joie devant les surveillants qui parfois, sautent un peu sur place pour se garder au chaud.
À l’école Sainte-Marguerite-d’Youville, on a décidé de profiter le plus possible de la neige en lançant un concours de sculptures. Pour ce qui est des élèves : « Le temps froid divise les jeunes en deux groupes lorsqu’ils reviennent de la récréation. Certains sont excités d’autres, de retour à la chaleur, ont un « petit coup d’endormitoire ».
À l’école Saint-Edmond, même constat. Les enfants aiment la neige et profitent de tous les moments disponibles durant les récréations pour faire le plein d’air frais. Par contre, lorsque la température est trop basse ou si le facteur éolien représente une condition moins sécuritaire, les élèves restent à l’intérieur pour éviter les désagréments qui accompagnent généralement ces conditions.
À l’école Saint-Francis de Tilbury, tout le monde profite de la neige sans vraiment faire d’activités spéciales. Cependant, en février, l’école tiendra son Carnaval
d’hiver.
La température hivernale a également un impact sur les adultes. Il y a pas mal moins de piétons le long de la rivière. Par contre, des secteurs un peu plus boisés accueillent des inconditionnels qui y laissent quelque chose de rare dans la région : des traces de pas dans la neige.