« Moi, si je n’avais pas le français, je ne serais pas moi-même. C’est pour cela que je le garde toujours avec moi » : c’est avec ces mots que Christine Saint-Pierre conclut la présentation vidéo d’une minute qui lui a permis de remporter le concours Ma Francité organisé par le Service de recrutement étudiant du Collège universitaire Glendon de l’Université York.
Comme les autres participants au concours, Christine Saint-Pierre a soumis sa vidéo de 61 secondes avant les Fêtes. Le critère principal d’évaluation reposait sur la passion avec laquelle les participants allaient défendre la langue française. En 61 secondes, l’étudiante, qui se dirigera vers l’Université d’Ottawa l’an prochain, est parvenue à illustrer la place et la force de la langue française dans le monde. « Le français, c’est une langue d’ouverture au monde », affirme-t-elle d’entrée de jeu avant d’enchaîner que « plus de 220 millions de personnes sont capables de lire et d’écrire le français dans le monde ».
À l’annonce de la décision du Collège Glendon, elle déclarait : « J’ai été très heureuse d’apprendre que je figurais parmi les cinq gagnants au concours qui était ouvert à tous les étudiants de l’Ontario. Le fait d’avoir accès à une multitude d’activités mettant en valeur la culture francophone et la langue française à l’école E.J. Lajeunesse a certainement été un atout pour moi dans le cadre de ce concours ».
La bourse de Christine Saint-Pierre s’élève à 500 $. Elle aurait pu mériter un autre montant équivalent si elle avait choisi d’aller étudier au Collège Glendon mais, comme le soulignait sa mère, Maryse Baillargé, enseignante à E.J. Lajeunesse, « elle a déjà été acceptée à l’Université d’Ottawa où elle poursuivra des études en communications et en relations publiques ».
La jeune fille, qui occupe le rôle de conseillère élève au Conseil scolaire catholique Providence depuis deux ans, a également une autre raison de vouloir s’installer dans la région de la capitale nationale. « Christine s’est inscrite au programme des pages du Parlement. Elle espère y être admise pour profiter de l’expérience mais aussi pour s’y créer un réseau de contacts qui pourra lui être utile dans les années à venir », souligne Mme Baillargé.
L’étudiante a déjà passé une entrevue téléphonique au cours de laquelle on lui a demandé de s’exprimer dans sa seconde langue. Quand elle a débuté en anglais, l’interlocuteur, surpris, lui a demandé pourquoi elle avait choisi cette langue puisqu’elle vient de l’Ontario. Sans surprise, la réponse a été : « Je suis francophone, l’anglais est ma seconde langue ». Passionnée de français vous dites?