Issue de la fête celtique de Samain, vieille de plus de 2500 ans, l’Halloween a été exportée aux États-Unis par les migrants irlandais au XIXe siècle.

Longtemps, elle a été associée au navet et à la légende de Jack à la lanterne, qui se servait du tubercule comme bougie. Mais la citrouille, bien plus pratique à sculpter, a fini par devenir le symbole de cette fête de plus en plus populaire.

Les fantômes, les vampires et les sorcières ont donc pu se réjouir dimanche dernier, le 31 octobre, et l’Halloween a été célébrée un peu partout dans les rues de Windsor.

Du fait du contexte pandémique, certaines règles de la santé publique devaient être respectées. Ainsi, conformément aux recommandations du Bureau de la santé de Windsor-Essex, les enfants ne pouvaient pas entrer dans les maisons. Ils devaient également s’abstenir de chanter ou de crier quand ils se faisaient offrir des friandises. Il était également préconisé qu’ils se lavent les mains avant et après la collecte des bonbons.  

De plus, si les personnes des maisons visitées voulaient accueillir les enfants à l’intérieur afin de donner un peu plus de convivialité à la célébration, elles devaient avoir des sachets individuels de friandises pour leurs visiteurs.

Malgré le fait que la fête de l’Halloween ne se soit pas déroulée dans des circonstances totalement normales, les enfants ne se sont pas fait prier pour célébrer cette fête.

« Ça fait du bien aux enfants de pouvoir reprendre une vie normale, fêter l’Halloween pour vrai. L’année dernière, ce fut compliqué et la plupart des parents ne savaient pas trop s’ils étaient autorisés ou non à marquer l’évènement. Les enfants étaient particulièrement frustrés », s’est exprimée Lindsay, jeune mère de famille en compagnie de sa fille Parvati, toutes deux arpentant dans la bonne humeur les rues de Walkerville.

Malgré la piqûre du froid en cette journée néanmoins ensoleillée, la jeune Parvati, 7 ans, a affirmé être « très contente de recevoir des bonbons et aller frapper à la porte de la maison de certaines de ses amies de classe. Après, je pourrai commencer à réfléchir à ma lettre au père Noël ».

Il faut dire que l’Halloween lance en quelque sorte le compte à rebours des festivités de fin d’année, avec en points d’orgue les célébrations de Noël ainsi que le réveillon du Nouvel An.

Fort est de constater que les adultes ont pleinement joué le jeu de cet évènement communément admis comme étant la fête des Morts. Les maisons et balcons des appartements de la ville ont rivalisé de décorations plus ou moins inquiétantes, allant des traditionnelles citrouilles assorties de bougies, aux épouvantails et toiles d’araignées, en passant par les pierres tombales « R.I.P », les nombreuses têtes et bras décapités et dégoulinants de sang, ou encore les représentations de fantômes et sorcières en tous genres.

Au final, le renouveau d’une grande célébration populaire et intergénérationnelle telle que l’Halloween est assurément un gage d’espoir pour l’ensemble de la communauté.

En effet au-delà du plaisir manifeste et des frissons ressentis par les plus jeunes, tout un chacun revit en cette circonstance les souvenirs de ses propres émotions d’enfance à travers notamment la célèbre formule : « des bonbons ou un mauvais sort ».

SOURCE – Stéphane Lucky