Une cérémonie bilingue de citoyenneté a permis d’accueillir 41 personnes originaires de 16 différents pays le 21 février au campus du Collège Boréal à Windsor. Cette initiative du Comité local en immigration francophone (CLIF) a été organisée par le Centre communautaire francophone Windsor-Essex-Kent (CCFWEK) et le Collège Boréal. Les deux Conseils scolaires francophones ont également commandité l’événement.
C’est la juge Suzanne Carrière de Winnipeg qui a officié la cérémonie bilingue accompagnée de l’agente d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada, Suzanne Daudlin.
Parmi la quarantaine de nouveaux citoyens canadiens, Jérémie Sindayihebura et son épouse Signoline Inangorore, originaires du Burundi, étaient heureux du dénouement d’un parcours qui a débuté dès leur arrivée au pays, le 19 mai 2014, en tant que travailleurs qualifiés au Québec. Jérémie a travaillé, comme bon nombre de nouveaux arrivants à Montréal, dans des manufactures.
« Nous avons habité Montréal durant deux ans et demi puis mon épouse s’est inscrite à la Faculté d’Éducation de l’Université d’Ottawa à Windsor, raconte M. Sindayihebura. Je me suis alors trouvé un emploi dans une usine de fabrication de pièces automobile à mon arrivée dans la région. »
Aujourd’hui, Signoline Inangorore enseigne à l’école élémentaire Sainte-Ursule et Jérémie est devenu Travailleur en établissement dans les écoles francophones. Père de deux enfants, il a été embauché par le CCFWEK en septembre 2016 et a reçu une formation du COPA et du ministère de l’éducation. « Il faut parler plusieurs langues pour répondre aux besoins des familles nouvelles arrivantes dans la région, ajoute Jérémie. C’est un défi! »
Et que représente pour ce couple de burundais cette nouvelle étape dans leur pays d’accueil ?
« C’est un grand pas de plus dans notre intégration puisqu’il y a d’autres droits qui s’ajoutent comme par exemple le droit de voter, ou des opportunités d’emplois que nous ne pouvions pas espérer obtenir avec notre statut de nouvel arrivant. C’est aujourd’hui le sentiment d’être un citoyen à part entière, de faire partie d’un pays qui ne vit pas de conflits comme dans plusieurs autres pays dans le monde. Aujourd’hui, nous sommes Canadiens », conclut-il. Une histoire de persévérance qui finit bien pour Jérémie et sa conjointe, ainsi que pour une quarantaine de nouveaux Canadiens de la région.
PHOTO: Les nouveaux Canadiens prêtent serment à la Reine durant la cérémonie.
