Alexia Grousson
Le 2 septembre, dans le salon Richelieu du Collège Boréal, la communauté congolaise de Windsor-Essex, et des membres d’autres communautés, se sont donné rendez-vous pour célébrer la rumba congolaise, une culture de danse et de musique au rythme de la guitare.
La rumba est un genre musical dansé collé serré entre deux personnes, chanté en lingala, l’une des quatre langues nationales de la République démocratique du Congo, qui en a été le principal vecteur de diffusion depuis 1940.
« C’est important pour nous d’honorer cette danse. Longtemps considérée comme un patrimoine et une culture, la rumba congolaise a été enfin inscrite au patrimoine culturel immatériel de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture en décembre 2021, lors de la seizième session du Comité intergouvernemental qui s’est ouverte à Liverpool, en Grande-Bretagne, une personnalité juridique qui protège les héritages culturels menacés », explique le président de l’organisme, Jacques Lehani.
Une quarantaine de couples congolais et leurs amis du Canada, du Burundi, du Cameroun, du Rwanda, du Nigéria, du Bénin, de la République centrafricaine et du Congo Brazza, ont d’abord regardé quelques documentaires sur l’histoire et les origines de la rumba congolaise.
« Nono Basubi a réalisé trois films pour l’occasion. Un sur son origine, un sur les chansons qui ont révolutionné le peuple et un dernier expliquant les pas de base de la rumba, pour que tous les participants puissent ensuite danser avec nous », ajoute M. Lehani.
Pour agrémenter la soirée, les mamans congolaises ont préparé et offert des plats légers à la congolaise tels que de la viande grillée, du makayabu (poisson salé et séché à la sauce céleri) etc.
« La rumba congolaise, c’est notre identité culturelle. Sa reconnaissance internationale est une richesse et une fierté. Avec plus de 450 tribus et dialectes au Congo, la rumba est ce qui réunit tout le pays de façon unanime. C’est un trait d’union qui n’appartient à personne mais à tous, nous permettant ainsi de célébrer l’unité. Nous devons continuer de montrer cette valeur précieuse aux générations futures », conclut Jacques Lehani.
La soirée s’est terminé à 3 h du matin grâce au DJ Barthélémy Kamengelé et le maître de cérémonie, Nico Kalambayi. La célébration de la rumba congolaise sera reconduite chaque année, à la fin de l’été.
Photo : Les participants ont dégusté un repas aux saveurs traditionnelles de la République démocratique du Congo.