À quelques jours de la tenue de deux journées « portes ouvertes » de la maison natale de l’ancien premier ministre Paul Martin pour permettre aux gens de découvrir cette habitation iconique de Walkerville, une pétition vient d’être lancée pour sauver l’édifice Paul-Martin au centre-ville. 

Selon le propriétaire actuel, le gouvernement fédéral, le vénérable bâtiment Art Déco ne fait plus partie des plans de l’État pour abriter les quelque 400 fonctionnaires fédéraux qui s’y rendent à tous les matins. Ces derniers doivent être relocalisés en 2017. Comme Travaux Publics Canada songe à s’en départir, les travaux de consolidation de la façade amorcés il y a quatre ans ont été arrêtés et, depuis, les échafaudages sont demeurés en place pour protéger les passants de la chute de mortier ou de fragments de pierre. La Ville voudrait voir le gouvernement canadien effectuer toutes les réparations pour ensuite l’acquérir et le céder à l’Université de Windsor qui pourrait y installer sa Faculté de droit. 

De son côté, Daniel Tucker-Simons, originaire de Windsor mais résident d’Ottawa, considère que l’édifice doit être préservé et, pour créer de la pression sur le ministère des Travaux publics, vient de lancer une pétition en ligne. Il aimerait recueillir au moins 10 000 signatures dans les prochaines semaines. 

L’initiative porte le nom de The Save Marty Petition (Il faut sauver Marty) et est accessible en ligne sur le site change.org. Dans les médias sociaux, le sort de l’édifice Paul-Martin semble partagé, en proportions à peu près égales. Si certains citoyens espèrent le voir démolir pour ensuite assister à la construction d’un édifice neuf, d’autres invoquent sa qualité architecturale et son histoire pour en justifier la réparation et le maintien. Pour leur part, les gens d’affaires du secteur craignent que le départ des 400 personnes qui y travaillent ait un impact majeur sur la vie commerciale au centre-ville.

Photo : Une pétition vient d’être lancée pour sauver l’édifice Paul-Martin.