À moins d’un an des élections, le premier ministre ontarien Doug Ford a procédé récemment à un remaniement ministériel majeur au sein de son cabinet. Cinq élus ont perdu leur rôle de ministre, et sept députés le sont devenus. Pourquoi? Explications.

Les cinq élus qui ont perdu leur rôle ministériel demeurent députés dans des circonscriptions considérées comme sûres pour les Progressistes-conservateurs.

Ceux qui occupaient les postes de ministre des Ressources naturelles, John Yakabuski, de ministre de l’Environnement, Jeff Yurek, de ministre des Infrastructures, Laurie Scott et de ministre associé de l’Énergie, Bill Walker, ont tous perdu leur rôle au sein du cabinet de Doug Ford.

Selon ce qu’a rapporté le Toronto Star, en les relevant de leurs fonctions, le premier ministre Ford signale ainsi son mécontentement chez ces ministres de circonscriptions rurales qui ont questionné ses mesures de confinement liées à la pandémie.

Ces élus auraient tous fait part de leurs inquiétudes face aux impacts des décisions relatives à la COVID-19 sur l’économie et sur la santé mentale des Ontariens.

Seul le ministre des Affaires municipales Steve Clark, qui lui aussi aurait eu des désaccords avec les décisions de M. Ford face aux restrictions sanitaires, n’y a pas laissé son poste.

Le ministre de l’Agriculture, Ernie Hardeman, a lui aussi été rétrogradé et a été remplacé par Lisa Thompson, une agricultrice.

Le grand retour de Rod Phillips

Rod Phillips, celui qui a été forcé de quitter ses fonctions en tant que ministre des Finances pour avoir enfreint les mesures de santé publique durant la période des fêtes en se rendant dans une station balnéaire des Caraïbes, fait quant à lui son grand retour.

Alors que Doug Ford a rétrogradé des élus vraisemblablement parce qu’ils ont osé questionner les règles sanitaires, celui qui les a littéralement brisées a été promu au titre de ministre des Soins de longue durée.

Il remplace ainsi Merrilee Fullerton, qui devient ministre des Services à l’enfance et des Services sociaux et communautaires.

Au ministère des Soins de longue durée, celle-ci a eu du mal à expliquer et à justifier les lacunes survenues au cours de la pandémie de COVID-19 dans les établissements pour aînés de la province.

C’est la deuxième fois que la députée ottavienne change de portefeuille, elle à qui Doug Ford avait initialement confié le rôle de ministre de la Formation et des Collèges et Universités.

Nouveaux ministres

Six des sept députés d’arrière-ban qui ont pu accéder à un siège de ministre proviennent de circonscriptions situées dans le Grand Toronto, une région importante pour le parti de Doug Ford.

Les nouveaux ministres sont Kinga Surma, au ministère des Infrastructures, Prabmeet Sarkaria, qui a été nommé comme président du Conseil du Trésor, Parm Gill, au ministère des Affaires civiques et du Multiculturalisme et Dave Piccini, au ministère de l’Environnement.

Stan Cho, Jane McKenna, Nina Tangri et Kaleed Rasheed ont été promus à titre de ministres associés.

SOURCE – Émilie Pelletier, Initiative de journalisme local, Le Droit / La Presse canadienne