L’Orchestre symphonique des jeunes de Windsor (OSJW) a vu le jour il y a une dizaine d’années à l’instigation de John Morris Russell, alors directeur artistique et chef de l’Orchestre symphonique de Windsor (OSW). Michèle Dumoulin se souvient de cette époque. À ce moment-là, M. Russell menait une campagne active pour rejoindre la population, notamment en présentant des concerts hors les murs ou par des initiatives telles les matinées Peanut Butter and Jam. Comme il l’avait indiqué à l’époque, il était convaincu que pour assurer le renouvellement de la clientèle de l’OSW, il fallait mettre en contact, aussi tôt que possible, les jeunes avec la musique classique en général et la musique symphonique en particulier, sans compter que l’initiative pouvait générer de nouvelles carrières.
Depuis 2005 donc, l’Orchestre symphonique des jeunes, sous la direction de Peter Wiebe, a grandi au fur et à mesure que des jeunes gens s’initiaient aux différents instruments à vent, à cordes ou aux percussions. « L’OSJW est un orchestre symphonique complet, sauf peut-être pour les bassons et les hautbois, deux instruments particuliers. Les jeunes musiciens y font leur entrée autour de 13 ou 14 ans et y demeurent jusqu’au début de la vingtaine. Nous avons même quelques étudiants universitaires dans le groupe, souligne Mme Dumoulin. Bon an mal an, l’orchestre compte une cinquantaine de membres. » Généralement, l’ensemble présente deux concerts par année scolaire. Le premier, au cours de la période des Fêtes et le second est tel celui présenté le 25 mai dernier au Théâtre Capitol.
Cependant, pour une deuxième année, l’OSJW a pu participer à un événement spécial tenu dans la région de Montréal. En effet, « l’orchestre revient tout juste du Festival des orchestres de jeunes du Québec qui se déroulait du 18 au 24 avril derniers. Nos jeunes ont eu la chance de rencontrer près de 400 Québécois, membres de 8 orchestres de jeunes, et de se présenter en concert notamment à la Maison symphonique de l’OSM. Il fallait voir leurs regards lorsqu’ils sont entrés dans cette salle unique en Amérique du Nord non seulement par son aménagement mais aussi par la qualité de la sonorisation qu’elle offre. Pour eux, qui s’astreignent à des répétitions régulières et qui ont généralement seulement deux occasions de se produire en concert chaque année, il s’agissait d’un moment très spécial, qu’ils n’oublieront certainement pas ».
L’OSJW est maintenant à un tournant de sa courte vie. « Il nous faudra dorénavant trouver des sources de financement récurrentes qui nous permettront d’assurer non seulement la pérennité de l’orchestre mais, également, son développement et sa notoriété », a conclu Mme Dumoulin.
Photo : Peter Wiebe dirige l’OSJW depuis le début.