Il aura finalement fallu attendre jusqu’à 17 h, le 23 juin dernier, pour avoir la confirmation de la tenue de la 56e présentation des feux d’artifice offerts conjointement par Windsor et Détroit. Menaces de pluie et d’orages violents, voilà qui augurait mal et bien des gens croyaient que le tout serait remis au lendemain. 

À compter de 18 h, on pouvait déjà voir certaines personnes descendre à pied vers la rivière. Quelques-unes portaient des parapluies « au cas où » mais, pour la plupart, on s’était plutôt équipé de chaises pliantes, de couvertures et même de glacières pour profiter d’un pique-nique sur les parterres en bordure de la promenade Riverside. 

Foule patiente et animée à la fois puisqu’une fois les chaises ou la couverture installées à l’endroit sélectionné, la plupart en profitaient pour déambuler dans les différents parcs en attendant le début des festivités. Plusieurs ont également saisi l’occasion de se rendre sur le site du Summerfest où les manèges tournaient à plein régime. 

À 10 h 06 exactement, tel qu’annoncé, deux hélicoptères remorquant les drapeaux canadien et américain ont survolé la rivière suivis par un projecteur qui illuminait les étendards nationaux. Puis, les feux ont été lancés et, pendant une vingtaine de minutes, les dizaines de milliers de spectateurs des deux côtés de la rivière ont pu apprécier et s’exclamer devant une présentation signée par le Montréalais Patrick Brault. Vingt-trois minutes donc au cours desquelles quelque 10 000 pièces pyrotechniques ont été lancées, créant un bouquet de lumières et plusieurs formes évanescentes dans le ciel au-dessus de la rivière.

Une des particularités des feux présentés à Windsor est qu’ils ne sont pas lancés très haut dans les airs. Les concepteurs semblent en effet vouloir tirer le maximum de l’effet de réflexion sur les eaux. Résultat net, dans bien des cas, les sphères de couleur donnaient l’impression de se rendre pratiquement jusqu’à la rive déclenchant des « Oh! » et des « Ah! » à plusieurs reprises. Autre particularité propre au travail de Patrick Brault à Windsor : les bombes sonores étaient vraiment très bruyantes et, aux premiers rangs, les spectateurs pouvaient sentir physiquement l’onde choc. Cependant, dans l’ensemble, le son et la lumière produisaient l’effet d’émerveillement désiré. 

Bien que deux ou trois festivals soient déjà de l’histoire ancienne, la tenue des feux d’artifice marque réellement le lancement de la saison estivale. Reste à espérer que l’été ne se passera pas, comme c’est le cas depuis deux ou trois semaines, entre deux averses.