Le conflit entre les chauffeurs de taxi et ceux de la plateforme de réservation Uber à Windsor a trouvé son épilogue le lundi 27 mars. S’appuyant sur le rapport publié par le consultant Taxi Research Partners, le conseil municipal a en effet voté plusieurs points visant à atténuer la concurrence déloyale entre les deux parties, soumises jusqu’ici à une réglementation différente.
Désormais, les chauffeurs de la multinationale californienne devront satisfaire aux mêmes obligations en matière d’antécédents judiciaires, d’assurance et d’inspection, comprenant notamment un contrôle annuel du ministère des Transports pour les automobiles de plus de cinq ans. De leur côté, les 400 chauffeurs de taxi se voient autorisés à conduire des véhicules de dix ans ou moins, au lieu de huit auparavant.
Réclamées de longue date, ces nouvelles règles du jeu ne rassurent que partiellement les entreprises et propriétaires de taxi qui réclamaient l’interdiction à Uber d’opérer à Windsor. La déception est d’autant plus grande que des propositions plus restrictives comme la généralisation des caméras à bord, l’imposition d’un tarif à la course ou encore l’instauration d’un permis spécifique au covoiturage.
Le maire Drew Dilkens estime pour sa part avoir trouvé le juste milieu pour préserver le modèle économique des taxis, tout en maintenant la liberté d’entreprendre pour les chauffeurs d’Uber et, surtout, en garantissant aux consommateurs un service élargi pour se déplacer.
La compagnie américaine doit composer avec un durcissement de la législation dans de nombreux pays en Amérique du Nord et en Europe. Elle a récemment décidé de se retirer du marché danois, empêchée de poursuivre ses activités par l’adoption d’une loi trop rigide.
Photo : de nouvelles règles du jeu pour la plateforme de réservation Uber à Windsor .