Pour la trentaine de personnes qui ont eu la chance de participer au spectacle du Wesli Band le samedi 1er mars, la neige qui tombait à l’extérieur et le vent qui la poussait en poudrerie étaient à des milliers de kilomètres de distance. En effet, le temps d’une soirée, La Girouette s’est transformé en oasis ensoleillée et il n’a pas fallu longtemps pour que les spectateurs se lèvent et commencent à danser.
Sur scène, deux musiciens : Wesli à la guitare et au djembé et Kattam aux percussions. Ils ont fait le voyage depuis Montréal au cours de la journée. « Une longue route », dira Kattam en installant ses instruments. Contrairement à ce qui se passe généralement, le Wesli Band n’était pas en tournée dans le Sud-Ouest : « Nous avons pris cet engagement ici mais nous serons de retour cet été pour le Sunfest de London ».
Wesli Louissaint est originaire d’Haïti et est arrivé à Montréal en 2001. Sa passion pour la musique remonte à son enfance. À l’âge de huit ans, il fabrique lui-même sa première guitare à partir de morceaux de bidons d’huile provenant des ONG et de cordes de pêche en nylon. Dès lors, la musique sera une seconde nature, une échappatoire à la misère qu’il côtoie quotidiennement. L’aventure musicale de Wesli a débuté dans la chorale « gospel » de son église locale et il a ensuite adopté la guitare comme instrument principal.
Depuis son arrivée à Montréal, il a fait son chemin comme musicien, auteur et compositeur et a déjà à son actif deux albums : Kouraj et Liberté dans le noir. Dans les deux cas, la musique et les arrangements sont riches et les textes engagés.