Par: Daniel Richard
Walkerville, à l’origine un quartier ouvrier où vivaient les employés des entreprises Hiram Walker, avait, au fil des décennies, perdu beaucoup de lustre dans la foulée de l’exode vers les nouveaux quartiers. Depuis une dizaine d’années, les choses ont bien changé et cela se reflète dans les activités du secteur.

Le phénomène, à l’échelle internationale remonte au milieu des années 1960, notamment en Europe où les gens instruits, financièrement à l’aise, découvrent le charme et la commodité de revenir vivre en ville. La démarche est facilitée lorsque des promoteurs immobiliers décident de racheter des propriétés dévaluées avec le passage des années et qu’ils entament le processus de réhabilitation en les réparant et les rénovant.

Le mouvement s’est amorcé à Walkerville il y a environ dix ans et s’est accéléré depuis 2012 alors que la Ville de Windsor entreprenait une série de grands travaux de réfection des infrastructures qui se sont étalés sur deux ans. Nouveau mobilier urbain, élargissement de la rue de manière à intégrer des corridors cyclables ont permis d’encourager les commerçants à améliorer leur offre de services notamment au niveau des restaurants et des boutiques.

Ces travaux ont transformé le visage du quartier entre les rues Walker et Lincoln en direction ouest. Les 22 et 23 juillet derniers, Walkerville tenait son festival estival annuel et, pendant deux jours, la population a pu découvrir la variété et la qualité de l’offre des différents établissements commerciaux notamment ceux offrant des produits artistiques et artisanaux.

La rue était redevenue piétonne pendant deux jours. Les curieux en ont profité pour musarder d’un site à l’autre sans se préoccuper du trafic automobile tout en découvrant d’un angle nouveau la beauté de l’architecture unique de ce quartier imaginé au XIXe siècle par Hiram Walker.