En juin 1918, trois résidents de Windsor, Clarence Smith, John Coleridge et Alex Peddie se retrouvent sur le balcon du premier étage du magasin à rayons C.H. Smith et discutent de la création d’un nouveau club de service à Windsor pour couvrir certains besoins. Trois mois plus tard, le 19 septembre 1918, ils décident, à la suggestion d’Harry Neal qui a vu un club Rotary travailler à London, de créer un club sous la même appellation à Windsor. Le 21 janvier suivant, le nouveau groupe reçoit sa charte, parrainée par le club de Détroit fondé en 1910. À l’époque, il est baptisé The Border Cities Rotary Club Walkerville, Sandwich and Ford City. Leur premier projet : créer un camp d’été pour les garçons pauvres de Windsor et du comté d’Essex. Pour marquer le centenaire de sa fondation, le club se nomme désormais Rotary Club of Windsor (1918).

Si l’on songe que le tout premier Club Rotary a été fondé en 1905 à Chicago, force est de reconnaître que la mission générale que cette organisation s’était donnée dès le départ rencontrait des besoins réels dans la population en général et que, du côté de Windsor, constituée en 1892, certaines personnes étaient sensibilisées à ces réalités. À la base de toutes les actions auxquelles le club s’associe ou bien dans lesquelles il s’engage, il y a le Four-Way Test of the things we think, say or do : est-ce que c’est vrai, est-ce que c’est équitable pour tous ceux qui sont concernés, est-ce que cela va permettre d’établir une bonne volonté et de meilleures amitiés et, finalement, est-ce que cela sera profitable pour tous. Ces lignes directrices de l’action Rotary ont été établies en 1946.

Depuis le début de juillet 2018, le musée communautaire Chimczuk présente une exposition temporaire relatant l’histoire du club local depuis les 100 dernières années. Si la présentation muséographique est simple (en anglais seulement), par contre, l’ensemble des informations qui y sont relatées permet de saisir l’ampleur de l’action de ce club qui se fait le plus souvent discret sur la place publique. Il y a évidemment un chapitre particulièrement intéressant sur les initiatives consacrées à la jeunesse. Les interventions, au fil des années ont été nombreuses et touchent autant le secteur de la santé, celui de la sécurité domestique (dont le Rotary Village est un exemple concret), celui de la formation à la réalité internationale etc. Trois programmes soutiennent particulièrement ces actions : Interact, Rotoract et Rotary Youth Exchange. Au chapitre de la santé, le club local s’est investi massivement dans la campagne PolioPlus et y a investi plus de 300 000 $. Plusieurs membres n’ont pas hésité à participer à des voyages humanitaires pour administrer le vaccin.

Cent ans après sa création, Rotary Club of Windsor (1918) compte plus de 130 membres engagés dans l’amélioration des communautés locales et ailleurs dans le monde. Depuis quelques années, le Safety Village a entamé la traduction des programmes qui sont offerts sur français sur le site du village et différents organismes bénéficient de son support tels John McGivney Children’s Centre, Maryvale Adolescent and Family Services, Art in the Park et Children Fest. À l’échelle internationale, le club continue son action notamment au Ghana, en Tanzanie, en Indes et en Afghanistan. L’exposition se termine à la fin du mois de décembre.

 

PHOTO: Vue partielle de l’exposition