Le 26 septembre dernier, à la salle La Canadienne du Centre communautaire francophone Windsor-Essex-Kent, environ 120 personnes ont répondu à l’invitation de l’Association canadienne-française de l’Ontario (ACFO) locale. 

De nouveau cette année, les organisateurs ont voulu mettre en évidence des personnalités régionales dont le travail et l’engagement ont fait et font toujours une différence. Trois femmes, oeuvrant dans trois domaines très différents, ont été retenues. 

Mae Caron est donc venue parler de son engagement. Plus d’une décennie à prendre soin de personnes âgées, soit chez elle ou en visitant des personnes dans les hospices, rencontres avec des aînés dans différentes organisations, réseau de la santé, vie scolaire, etc.

Et cela continue aujourd’hui : « J’ai été à l’hôpital pour me faire remplacer les deux hanches et personne n’est venu me parler en français. Il n’y a pas beaucoup de français dans ces endroits. Alors moi, quand j’apprends qu’un francophone est à l’hôpital, je vais le voir et je jase avec lui ». Fervente croyante, elle invite les convives à agir dans l’esprit de la charité catholique. « Le plus long voyage, c’est celui qui va de la tête jusqu’au cœur », a-t-elle conlu.

Hélène Vaillancourt, présidente de l’Union culturelle des Franco-Ontariennes (UCFO), a présenté un réquisitoire en faveur de la reconnaissance de l’apport des femmes dans la vie de tous les jours et dans celle de la communauté. À partir de la définition du mot femme dans le dictionnaire, elle a fait la démonstration irréfutable qu’il y a beaucoup plus à dire sur les femmes que les quelques lignes que l’on retrouve dans le Robert. « Ce dictionnaire a dû être écrit par un homme », fait-elle valoir.

La troisième femme à être honorée, Lisette Leboeuf, que le maître de cérémonie Gérard Malo a décrite comme « le trésor de Saint-Joachim », s’est ensuite avancée au microphone. « À l’Hôtel de ville de Windsor, le 25 septembre, nous avons vécu un grand moment de fierté au moment où notre drapeau s’est élevé dans le ciel bleu. Puis, nous avons tous été très émus d’entendre quelque 900 élèves entonner la chanson Notre drapeau. Quand j’étais petite à Saint-Joachim, nous n’avions pas de drapeau. Que l’on vienne de Pointe-aux-Roches, Woodsley, Cochrane, St-Joachim, c’est vraiment à nous de conserver notre place et de continuer à avancer et à prospérer (…) Alors donnons-nous la main. »

Par la suite, l’ancien président de l’ACFO, Roger LeBlanc, a reçu un hommage bien senti pour l’ensemble du travail effectué au sein de l’organisme. Le tout s’est poursuivi par une soirée dansante.

Photo : Environ 120 convives ont participé aux célébrations.