Dans le cadre de son projet « Bâtir les ponts à travers les différences » l’Association des communautés africaines de Windsor (ACOW), en partenariat avec l’Université de Windsor, mène depuis quelques semaines des recherches sur la nature et la qualité des services que reçoivent les immigrants africains.

Cette organisation communautaire invite ses membres de tous les secteurs de la vie socio-professionnelle à commenter et donner une vue globale des services des organismes qui appuient les immigrants, plus particulièrement en provenance du continent africain. Bien plus, il est question au cours des discussions de parler des obstacles, en l’occurrence le racisme quasi invisible qui bloque subtilement leur accès aux divers services communautaires et administratifs.

Au cours de la rencontre du 7 décembre dernier au YMCA de Windsor, les leaders des communautés africaines ont parlé de leurs expériences en termes de services reçus, disponibles et des difficultés rencontrées. Installés à Windsor depuis des années, ils connaissent parfaitement les principales barrières qui privent les immigrants des services auxquels ils ont pourtant droit. Selon Albert Rwamihigo, le coordonnateur du projet, les sessions visent aussi à investiguer sur les différentes formes de racisme auxquelles font face des immigrants africains.

Appuyés dans ces débats par deux chercheurs de l’Université de Windsor, les idées qui vont émaner de ces rencontres seront analysées et compilées dans un rapport qui sera rendu public en février 2020. Les résultats des recherches « permettront à l’ACOW de bien coordonner ses activités et mieux planifier ses programmes dans les années à venir », explique Kindu Selemani, chercheur assistant à l’Université de Windsor, et coanimateur des discussions.

La première session avait regroupé des élèves des écoles secondaires, étudiants des collèges et universités de la région autour du même groupe de chercheurs de l’Université de Windsor conduite par Wansoo Park, professeure-associée. Ils ont été soumis au même exercice où ils ont décrit la manière dont ils reçoivent les services ainsi que des formes de racisme auxquelles ils sont confrontés dans leur environnement scolaire.

Financé par Patrimoine canadien, ce projet de recherche permettra aux bailleurs de fonds de financer des programmes destinés aux communautés tout en tenant compte de besoins réels des bénéficiaires, ajoute M. Rwamihigo. Il est prévu au terme de ces ateliers qu’il y aura un forum au cours duquel les immigrants africains partageront le produit de leurs réflexions.

SOURCE: Gabriel Nikundana

PHOTO: Les immigrants qui ont participé à cette recherche conjointe de l’ACOW et de l’Université de Windsor.