Richard Caumartin

Un comité de professeurs francophones de divers départements et facultés de l’Université de Windsor a remis officiellement, le 28 mars, un mémoire intitulé Valoriser la francophonie au sein de la communauté universitaire de Windsor au bureau du recteur Robert Gordon et à Clinton Bedford, vice-président du portfolio Personnes, équité et inclusion. Le document, qui pour lutter contre les défis actuels auxquels est confrontée la francophonie sur le campus, propose une série de recommandations concrètes et réalisables.

« Avec ce mémoire, nous cherchons à développer davantage la francophonie au sein de la communauté de l’Université de Windsor. Cela conduirait non seulement à une plus grande justice sociale en donnant plus de proéminence à notre diversité, mais constituerait également un atout pour notre institution.

« Soyons clairs, la francophonie n’est pas seulement importante pour les membres de la communauté francophone sur le campus et dans la région de Windsor-Essex. Elle concerne tous les étudiants actuels et futurs qui souhaitent conserver et améliorer leurs compétences en français tout au long de leurs études postsecondaires.

« Les gains potentiels de développer la francophonie incluent, entre autres, la satisfaction des besoins de main-d’œuvre locale, l’augmentation des inscriptions étudiantes et l’accès à un financement gouvernemental », indiquent les huit signataires – Emmanuelle Richez (Science politique), Pascale Chapdelaine (Faculté de droit), Tanja Collet-Najem (Études françaises), Maureen Irish (retraitée de la Faculté de droit), Guy Lazure (Histoire), Steven Palmer (Histoire), Judith Sinanga-Ohlmann (Études françaises) et Guillaume Teasdale (Histoire) en introduction du document.

Ce mémoire explique les racines de la francophonie à Windsor, du XVIIIe siècle à aujourd’hui, et les raisons pour lesquelles la francophonie est un atout pour l’Université. À plus long terme, l’objectif des professeurs est de donner plus de dynamisme à la francophonie sur les campus et dans la région de Windsor-Essex.

« Ultimement, notre objectif premier sera de s’assurer que les étudiants francophones et francophiles puissent développer leurs habiletés en français pour être bien outillés pour le marché du travail, pour qu’ils puissent préserver la langue et la culture francophones, peu importe leur origine, explique Emmanuelle Richez. Nous sommes conscients que les francophones de Windsor viennent de plusieurs pays dans le monde et pour nous, c’est une question d’équité et de diversité. »

Le comité n’a pas encore rencontré le recteur de l’Université mais selon Mme Richez, cela devrait se faire dans les prochaines semaines. « On ne sait pas encore quelle a été sa réaction mais nous sommes confiants d’obtenir une réponse positive parce qu’il avait l’esprit ouvert lorsqu’on lui en a parlé et que l’initiative était en développement.

« On ne s’attend pas à ce qu’il accepte toutes nos propositions, mais nous sommes confiants d’obtenir des réponses positives à certaines de ces initiatives. C’est un processus à long terme et, avant de créer de nouveaux programmes, il sera important de recenser le nombre de francophones et francophiles à l’Université avec des données probantes pour mettre en place des initiatives plus concrètes, poursuit la professeure.

« L’Université de Windsor a la possibilité de devenir un pôle d’attraction en attirant des étudiants francophones et francophiles non seulement de la région de Windsor-Essex, mais de tout le sud de l’Ontario, de la région métropolitaine de Détroit et d’outre-mer », conclut Mme Richez.