Les membres et employés de la Clinique juridique bilingue Windsor-Essex (CJBWE) ont participé à la 30e assemblée générale annuelle de l’organisme le 6 novembre dernier à la salle Richelieu du Collège Boréal. Pour l’occasion, la Clinique avait invité la directrice des services en français d’Aide juridique Ontario, Chantal Gagnon pour une mini-conférence sur la francophonie.

Après le dépôt du procès-verbal de l’AGA de 2018, la présidente de la CJBWE, Annette Trépanier a présenté son rapport. Elle a souhaité la bienvenue à quelques nouveaux membres au sein du conseil d’administration. « La Clinique a traversé plusieurs défis de taille cette année, explique Mme Trépanier. Nous avons su faire face à des décisions gouvernementales importantes concernant le financement des cliniques communautaires juridiques de la province. Nous avons organisé une journée de manifestation et de mobilisation. Nous croyons sincèrement que notre voix a été entendue. L’avenir nous le dira. »

Par la suite, le directeur général Kevin Pinsonneault a parlé du défi qui attend la Clinique pour l’année à venir, « sachant que nous sommes aux prises avec des compressions budgétaires du gouvernement provincial à l’encontre d’Aide juridique Ontario, dit-il. Ces coupures ont fait que même si le budget de la Clinique est réduit cette année, on s’attend à ce qu’il fasse l’objet de réductions beaucoup plus importantes au cours de la prochaine année fiscale. »

« Cela dit, je suis très content de vous annoncer que la Clinique se dirige vers une transformation qui nous voit répondre à ces défis et contraintes, et qui correspondent à nos besoins quotidiens. Cette transformation inclut également l’occasion de pouvoir offrir des services supplémentaires au-delà de ceux déjà offerts », ajoute M. Pinsonneault dans son rapport.

Le directeur général et le conseiller juridique communautaire, Jordy Claudel Haringanji ont donné des exemples de ces nouveaux services offerts à la communauté francophone. Notamment, le nouveau programme de médiation communautaire lancé avec la collaboration de Services à la famille Windsor-Essex et le Collège St. Clair. « Notre clinique s’est chargée du volet bilingue de ce nouveau service de médiation et a fourni des bénévoles. Nous espérons que ce service communautaire permettra de désengorger les tribunaux tout en enseignant aux participants comment ils vont régler leurs différends à l’avenir et sans passer par les tribunaux », conclut le directeur général.

M. Haringanji a parlé du développement communautaire et des deux nouveaux projets du Programme intégré des services en français des cliniques juridiques du Sud-Ouest, soit « Action jeunesse du Sud-Ouest » et un concours de rédaction juridique intitulé « Comment j’améliorerais les services juridiques en français ». Le premier vise une responsabilisation et une meilleure intégration des jeunes du Sud-Ouest dans toutes les sphères touchant à leurs vies tandis que le second cherche à connaître le degré de satisfaction de cette démographie dans les services en français déjà disponibles et sur comment les améliorer.

Finalement, la rencontre s’est terminée par la présentation de Chantal Gagnon avec comme titre « La francophonie me tient à cœur ». Mme Gagnon a parlé de son cheminement, de sa fierté d’avoir fait toutes ses études en français en Ontario et du fait que ses enfants eux aussi élèvent leurs enfants en français. Et elle a conclut en insistant sur l’importance de demander les services en français qui sont disponibles à Aide juridique Ontario, et à Windsor à la Clinique juridique.   

PHOTO – Les membres du CA, de gauche à droite : Julian Villafuerte-Diaz, Linda Rochon, Annette Trépanier et Anto Mwenge Masiya