Deux jours avant la tenue du premier Festival de la Poutine, la totalité des 200 billets disponibles étaient vendus. « Il y a certainement plus d’une décennie qu’un événement communautaire s’est tenu à guichet fermé, soulignait Didier Marotte, directeur général du Centre communautaire francophone Windsor-Essex et Kent (CCFWEK) et, pour l’occasion, marmiton en chef dans les grandes cuisines du Centre. La fête de la Saint-Jean affiche toujours complet mais c’est parce que nous vendons les assiettes à l’avance. ». 

Pour bien marquer cette première édition, tous les détails ont été pris en compte, y compris la création d’un costume spécial pour M. Marotte et la conception de tabliers originaux pour les personnes préposées au service. Pour préparer quatre différents types de poutines et des pâtés à la viande pour 200 convives, il faut s’y prendre à l’avance. C’est pourquoi l’équipe des cuisines s’est attelée à la tâche dès le 1er avril en commençant par la cuisson de la viande pour les tourtières. Le lendemain, Liliane Marotte, Mariga Roksandic et Didier Marotte ont confectionné les mini tourtières et préparé les différentes sauces pour les poutines. 

À cet égard, pas moins de 20 gallons de sauce (quatre différentes sauces) ont été nécessaires pour arroser ce mets simple d’origine québécoise. Le lieu d’origine du plat est un sujet de discussion puisque pour certains, il aurait vu le jour dans la région de Drummondville alors que d’autres soutiennent mordicus que c’est dans le secteur des Bois-Francs que l’on a, pour la première fois, assemblé des frites, du fromage en grains et de la sauce. En plus de la sauce, il aura fallu 200 lb de pommes de terre et 65 lb de fromage en grains pour réaliser les quatre poutines : traditionnelle, italienne, chili et porc effiloché.

Cependant, pour les 200 personnes présentes, ces détails avaient peu d’importance puisque, rapidement, tous ont été conquis par la délicieuse odeur qui se dégageait des plats de service et par les grands sourires des personnes qui étaient responsables du service, bien drapées dans leurs tabliers. 

« Nous allons faire une évaluation des résultats de ce festival et, selon toute probabilité, l’événement sera répété l’an prochain, indique M. Marotte. Il se pourrait même que l’on offre des poutines lors du souper de la Saint-Jean et, pourquoi pas, présenter un Festival automnal de la poutine avec des recettes de saison plus tard dans l’année. »