Le 2 août dernier, arborant son plus bel habit, Stephen Harper a rendu visite au gouverneur général et a déclenché la campagne électorale qui connaîtra son dénouement le 19 octobre prochain. Ce sera la plus longue campagne de l’histoire moderne du pays. Comme c’est devenu l’habitude depuis quelques scrutins, il s’agira vraisemblablement encore d’une campagne axée sur les chefs : Stephen Harper (Parti Conservateur-PC), Thomas Mulcair (Nouveau Parti Démocratique–NPD), Justin Trudeau (Parti Libéral du Canada–PLC) et Élizabeth May (Parti Vert–PV). 

Dans les comtés de Windsor-Tecumseh, Windsor-Ouest et Essex, six candidats sont en lice à ce jour. Pour le moment, Brian Massé (NPD-Windsor-Ouest) n’a aucun rival officiellement enregistré. Il a été question pendant un moment que Sandra Pupatello tente de décrocher l’investiture libérale et un sondage local révélait récemment qu’elle pourrait constituer une adversaire de taille. Cependant, au moment du déclenchement des élections, elle n’a encore rien laissé savoir de ses intentions.

Dans Windsor-Tecumseh, il y aura du changement puisque Joe Comartin (NDP) qui détenait ce siège à la Chambre des Communes depuis 15 ans a choisi de se retirer de la vie politique. Celle qui lui succède comme candidate du parti de Thomas Mulcair, Cheryl Hardcastle, ne peut compter la victoire pour acquise. L’ex-journaliste et maire adjointe de la Ville de Tecumseh fait face au libéral Frank Schiller et à Jo-Ann Gignac qui tentera d’accrocher ce comté depuis longtemps néo-démocrate au tableau de chasse du PC. M. Schiller compte sur une longue expérience à Ottawa alors que Mme Gignac siège depuis un bon moment au conseil municipal de Windsor et peut anticiper un important appui dans le quartier de la ville qu’elle représentait jusqu’au déclenchement des élections. 

Pour sa part, Jeff Watson (PC-Essex) fait face à deux candidates : Audrey Festeriga (PLC) et Tracey Ramsay (NPD). Évidemment, la campagne dans cette circonscription portera sur l’état de l’économie régionale et la création d’emplois. Alors que les candidates aspirant au poste dénoncent ce qu’elles qualifient d’échec du Plan d’action du gouvernement conservateur, M. Watson insiste, en début de campagne, sur le fait que les enjeux pour Essex sont les mêmes qu’ailleurs au Canada : une économie forte et la sécurité du public face aux menaces terroristes. 

Selon l’ensemble des analystes, la campagne prendra véritablement son envol en septembre, au moment de la rentrée. Tous les indicateurs pointent dans la même direction : les gens ne sont pas intéressés par la politique au milieu de l’été ou pendant leurs vacances.