PARIS – Cinquante pays, dont le Canada, et plus de 150 entreprises de haute technologie se sont engagés le lundi 12 novembre à faire davantage pour combattre la criminalité en ligne, notamment l’ingérence électorale et les discours haineux – mais les États-Unis, la Russie et la Chine ont choisi de ne pas se joindre à ce pacte.

Dans un document intitulé Appel de Paris pour la confiance et la sécurité dans le cyberespace, les gouvernements et entreprises signataires s’engagent à lutter contre les activités malveillantes telles que la censure en ligne et le vol de secrets industriels.

En plus du Canada, la déclaration publiée lundi est appuyée par les membres de l’Union européenne et le Japon, et des géants technologiques comme Facebook, Google et Microsoft, notamment.

L’initiative est venue du président français, Emmanuel Macron.

Elle a été dévoilée au lendemain de la rencontre à Paris de leaders de la planète pour souligner le 100e anniversaire de l’Armistice, qui a mis un terme à la Première Guerre mondiale.

S’exprimant lundi lors du Forum sur la gouvernance de l’internet, organisé au siège de l’UNESCO à Paris, M. Macron a déclaré qu’il était urgent de mieux réglementer internet.

Le président français a également déclaré que Facebook avait accepté de laisser, au début de l’an prochain, une équipe de responsables français observer la manière dont l’entreprise surveille et supprime le contenu des discours haineux. Selon M. Macron, cette initiative vise à élaborer des propositions conjointes et concrètes sur la lutte contre les discours haineux et les contenus choquants.

Lors d’un autre sommet consacré aux nouvelles technologies, tenu le 12 novembre dernier à l’hôtel de ville de Paris, le premier ministre canadien, Justin Trudeau, a insisté sur la nécessité, « pour les entreprises et les gouvernements, de convaincre les citoyens que l’innovation et les technologies (…) vont leur donner l’impression de pouvoir faire partie du monde que nous construisons, des milieux de travail que nous créons ».

M. Trudeau a aussi déploré l’usage des médias sociaux que font certains politiciens – sans les nommer – pour tenter de « vous mettre en colère, de vous diviser ou de vous faire haïr votre voisin ».

 

SOURCE : La Presse canadienne