La circonscription de Windsor Ouest est un comté où plusieurs enjeux pourraient être scellés le jour de l’élection fédérale du 21 octobre prochain. La lutte est serrée entre le député néo-démocrate sortant Brian Masse et la libérale Sandra Pupatello. Aussi serrée que dans le reste du pays où les sondages mettent les Libéraux et les Conservateurs sur un pied d’égalité dans les intentions de vote.
Le Rempart a rencontré M. Masse pour discuter de l’allure de sa campagne. « Pour moi, il n’y a rien de différent, insiste-t-il. Nous mettons l’accent sur les dossiers prioritaires pour la région. Nous nous concentrons sur notre feuille de route, ce que nous avons accompli jusqu’à maintenant depuis 2002 pour les électeurs de Windsor Ouest. Même si notre parti ne formait pas le gouvernement, nous avons démontré, au détriment de ce que les Libéraux et les Conservateurs en pensent, que nous pouvions faire avancer les choses pour notre région. »
Comment percevez-vous l’humeur des électeurs cette fois-ci comparativement à la dernière élection fédérale? « Vous savez, j’ai toujours de plaisir à rencontrer les gens. Les citoyens sont toujours inquiets par rapport aux soins de santé et l’emploi, et souvent, les deux sont interconnectés. Et c’est en cognant aux portes que j’ai appris, par exemple le problème des microbilles dans l’eau et que j’ai décidé d’amener ces inquiétudes à Ottawa. Je suis très fier qu’en mars 2015, les conservateurs et les libéraux aient suivi le leadership du NPD en acceptant d’ajouter les microbilles à la liste des substances toxiques contrôlées par le gouvernement en vertu de la Loi canadienne sur la protection environnementale. »
Les microbilles sont des petites pièces de plastiques qui se trouvent dans des articles de consommation courante comme le dentifrice, les gels de douche et les exfoliants. Plusieurs études ont démontré qu’elles représentaient un risque pour la santé, notamment chez les jeunes enfants et les femmes enceintes. En plus de poser un danger pour la santé humaine, elles causent des dommages importants à l’environnement. Ces particules de plastiques s’immiscent dans les lacs, les rivières, les océans et, ultimement, dans la chaîne alimentaire aquatique.
Sandra Pupatello fait un retour en politique dans votre comté et selon les derniers sondages, la course est très serrée entre vous deux. Donnez-vous de l’importance à ces sondages ? « Non, pas du tout, les sondages régionaux sont effectués avec un si petit nombre d’électeurs et ne traitent pas des sujets importants pour nos électeurs. Le seul sondage qui compte est celui du jour de l’élection, le reste est une distraction pour moi. »
Quel sera vos priorités si vous êtes réélu ? « La stratégie nationale du secteur de l’automobile est certes un dossier important pour notre région. Nous avons proposé un fonds de 300 millions $ pour l’innovation, un engagement réel pour faire revenir les constructeurs automobiles au pays. Nous voulons également ramener le quart de travail qui a été supprimé plus tôt cette année à l’usine Chrysler. Ces temps-ci, les investissements sont faits de l’autre côté de la rivière et nous voulons en ramener une partie de ce côté de la frontière. »
Quel est votre message pour les francophones de Windsor-Ouest qui hésitent à voter pour vous cette fois-ci ? « Non seulement il est important que la communauté francophone de notre région demeure forte, mais nous n’avons jamais oublié qu’elle est en grande partie responsable de ce que nous sommes aujourd’hui. Son héritage n’est pas seulement à propos de ce qui a été fait par le passé, mais aussi ce que les francophones peuvent offrir aux nouveaux arrivants aujourd’hui. J’ai participé avec plaisir, le 25 septembre dernier aux célébrations du Jour des Franco-Ontariens. Cette communauté fait partie de notre identité et j’en suis très fier », conclut-il.