Cupidon, dieu de l’amour, et le diamant, gage d’amour éternel, accaparent les vitrines de nombreux magasins à l’approche de la fête des amoureux. En grand nombre, ces derniers achètent des cartes de souhaits ou du chocolat à l’intention de l’élu(e) de leur cœur et, pour ceux qui projettent de partager leur vie, c’est la période de choix pour magasiner des bijoux sertis de diamants.

Cupidon fait partie de l’imaginaire de l’humanité depuis longtemps. Depuis le VIe siècle avant notre ère, chez les Grecs, il est d’abord le dieu de la passion et, à ce titre, il a inspiré presque tous les poètes et les artistes. Il est Éros. Plus tard, on s’accorde à voir en lui le fils d’Aphrodite et d’Hermès. Comme il est né sans la permission de Zeus, il est condamné à demeurer petit à moins que sa mère ait un autre enfant, ce qui finalement se produit avec la naissance d’Anteros, littéralement le contraire de son frère aîné. 

Quand les deux sont ensemble, ils grandissent (illustrant ainsi que l’amour fait grandir). Cependant, dès que le benjamin s’éloigne, Éros redevient ce bambin joufflu que représente l’iconographie. Il est souvent représenté avec un arc et des flèches qui visent le cœur de ceux qu’il désire voir unis dans l’amour. 

 

Le diamant est éternel

On croit souvent que, de tout temps, le diamant a été la preuve incontestable d’un amour éternel. En fait, cette légende est très récente et date des débuts du XXe siècle. En effet, vers 1905, la firme diamantaire De Beers voit avec une certaine appréhension d’autres producteurs commencer à exploiter des mines de diamant. En effet, plus de producteurs signifie une surabondance de carbone cristallisé sur le marché et donc, une baisse de profit. 

La solution est évidente et encore populaire aujourd’hui. L’entreprise acquiert, une à une, ses concurrentes africaines et constitue ainsi un quasi-monopole. Cependant, à l’époque, le diamant est surtout destiné à la noblesse et, à une échelle plus réduite, aux gens assez riches pour se procurer des bijoux ainsi sertis. En 1938, à l’aube de la Deuxième Guerre mondiale, De Beers monte donc une campagne publicitaire dont les jeunes hommes sur le point de se marier sont les cibles privilégiées. 

Le diamant devient alors symbole d’amour éternel, pur, inaltérable et susceptible de prouver à la femme aimée la force de son amour. Depuis, amour et diamant forment un couple indissociable, bien que les nouvelles générations semblent plus imperméables à cette tradition, préférant souvent effectuer un voyage ou investir dans l’achat d’une maison plutôt qu’une bague.