Le vendredi 28 février était officiellement lancé le site web de la « communauté virtuelle » des professionnels de la santé de langue française ou bilingue pour la région de Windsor-Essex et Chatham-Kent. C’est à l’hôpital régional de Windsor, campus Métropolitain, que les organismes francophones, bailleurs de fonds et fournisseurs de services de santé en français étaient conviés pour en apprendre davantage sur le projet.
Cette initiative est soutenue par le Programme d’appui à la francophonie ontarienne (PAFO) du ministère des Affaires francophones dans son effort pour accroître la collaboration entre les fournisseurs afin d’améliorer les services aux francophones de l’Ontario. La Communauté de pratique est une collaboration entre le Centre communautaire francophone Windsor-Essex-Kent (CCFWEK), l’Entité de planification des services de santé en français Érié St. Clair/Sud-Ouest (Entité 1), Services à l’enfance Vanier et le Réseau franco-santé du sud de l’Ontario, appuyée par les Réseaux locaux d’intégration des services de santé (RLISS) du Sud-Ouest et d’Érié St-Clair.
L’objectif de la Communauté de pratique pour professionnels bilingues (CPPB) du Sud-Ouest ontarien est de créer un espace commun où les professionnels bilingues travaillant avec les francophones peuvent améliorer leur capacité à offrir des services en français, à accéder aux ressources et aux outils, à échanger avec leurs pairs et à travailler à l’élaboration de parcours et de stratégies qui amélioreront l’accès aux services en français.
Comme l’ont rappelé Paul Levac, agent de planification à l’Entité 1, et Marthe Dumont, responsable des services en français au RLISS d’Érié St-Clair, c’est en 2017 que l’idée de créer ce site a germé. Quatre personnes ont été au coeur des efforts pour faire de ce concept une réalité : M. Levac, Suzie Doucet-Simard, responsable des services en français au RLISS du Sud-Ouest, Nancy Larivière, agente de projet au Réseau franco-santé du Sud de l’Ontario, et Léo Desjardins, qui était alors directeur des services cliniques au Services à l’enfance Vanier.
À leurs efforts s’ajoutent ceux d’Yvan Poulin, agent de planification à l’époque pour l’Entité 1, Marthe Dumont, Laura Thibodeau, responsable du programme SKIP au Services à l’enfance Vanier, Sarah Recinos, coordonnatrice de projet pour la Ligne santé du Sud-Ouest, et Faadia Ghani, conseillère en communication au RLISS du Sud-Ouest. Tous ont contribué au développement du projet qui a été lancé dans la région de London le 21 mars 2019.
« Nous voulions identifier des stratégies qui visent non seulement à augmenter l’offre active de services en français, mais aussi à développer notre sentiment d’appartenance, à bâtir la capacité des intervenants bilingues à se sentir confortables à travailler en français, à faire face à l’insécurité linguistique et à briser l’isolement », explique M. Levac.
Les difficultés liées au recrutement et à la rétention des travailleurs en santé ayant une connaissance du français ont un impact sur les services aux francophones mais aussi sur le personnel bilingue. Celui-ci est notamment confronté à une surcharge de travail et à la difficulté de trouver des ressources en français. La Communauté de pratique permet entre autres à tous ces gens d’échanger et de s’entraider.
« En cela, la Communauté de pratique pour professionnels bilingues est un modèle de pratique exemplaire et innovante », ajoute Constant Ouapo, directeur général de l’Entité 1, notant que cette plateforme virtuelle d’échanges incitera les travailleurs en santé à s’afficher davantage comme francophones. Le site cppbsud-ouest.ca s’adresse à tous ceux qui font carrière dans les domaines de la santé, des services sociaux et du bien-être, ce qui recouvre des secteurs d’activités aussi divers que la santé mentale, la petite enfance, les soins aux aînés, etc. Le personnel des fournisseurs de services et des organismes associés, les étudiants et les chercheurs d’emploi en santé, les représentants des programmes des collèges et universités liés à ce domaine. Ses concepteurs estiment qu’en peu de temps, considérant ceux qui s’y sont déjà inscrits et ceux qui ont manifesté un intérêt à le faire, jusqu’à 150 personnes pourraient se retrouver sur le site, et il ne s’agit là que d’un début.
PHOTO: Les représentants des organismes partenaires du projet.