Sous l’égide de Partenariat local et d’immigration Windsor-Essex, une cinquantaine de représentants de plusieurs organisations se sont donné, le 3 décembre dernier, une demi-journée de réflexion et d’échanges afin de gérer efficacement l’accueil des réfugiés syriens qui seront accueillis à Windsor. 

Une douzaine d’organismes francophones des secteurs scolaires, de la santé, du développement économique, du monde des affaires et de la vie communautaire faisaient partie du groupe. Les participants ont pu en apprendre un peu plus sur la démarche qui sera suivie lorsque les réfugiés se présenteront à Windsor pour entamer un nouveau chapitre de leur vie. 

Il existe deux types de réfugiés : ceux qui sont parrainés par le gouvernement fédéral (la majorité) et ceux qui seront pris en charge par le privé. Comme l’indiquait une intervenante, l’action des parrains privés vient complémenter celle du gouvernement. 

Un des points soulevés, et cela l’a d’ailleurs été au niveau national par le ministre de l’Immigration et de la Citoyenneté, John McCallum, se rattache à la nécessité de rendre le processus aussi transparent que possible en transmettant, en temps réel, l’information sur l’état d’avancement des dossiers. Il faudra également être attentif à ce que ne se propagent pas de fausses perceptions à propos des familles qui seront relocalisées dans la région de Windsor. 

Pour les réfugiés parrainés par le gouvernement, les six premières semaines suivant leur arrivée seront fort occupées. Ils arriveront d’abord à Toronto, avant de prendre un vol pour Windsor où ils seront pris en charge et orientés vers un site d’hébergement temporaire où ils recevront des renseignements de base. Avant la fin de la première semaine, ils auront pu ouvrir un compte bancaire, déposer leur demande d’assurance sociale et auront débuté la recherche d’un logement. 

La deuxième semaine sera placée sous le signe de l’installation : signature d’un bail, achat de meubles et d’accessoires nécessaires pour le logement, préparation des documents pour obtenir une carte-santé. De plus, ils rencontreront un agent qui les accompagnera au cours de leur première année au pays. 

Si tout va bien, les nouveaux venus s’installeront alors dans leur nouvelle habitation et feront leur première épicerie. 

Les trois semaines suivantes seront consacrées à l’acclimatation à leur nouvel environnement, ce qui inclut la familiarisation avec les transports publics, l’organisation d’un budget, etc. Puis, les jeunes d’âge scolaire seront inscrits à l’école. Comme plusieurs de ces réfugiés syriens devraient avoir une bonne connaissance du français, les organismes de la région auront l’occasion de les introduire à la communauté francophone.

Selon plusieurs, il faut s’attendre à ce que ces personnes présentent des symptômes directement liés à des expériences vécues dans leur pays ou au fait que plusieurs auront passé de longs mois dans des camps de réfugiés. 

Le Canada prévoit accueillir 25 000 réfugiés sur une période de trois mois et demi. Le nombre et la rapidité de mise en place de ce plan en a surpris plusieurs qui estimaient qu’ils étaient trop nombreux et que l’opération était précipitée. Cependant, comme le soulignait le ministre McCallum, il y a plus de quatre millions de réfugiés qui attendent dans des camps à l’heure actuelle. Ceux qui arriveront auront été sélectionnés au préalable dans ces camps en vertu des règles de l’Organisation des Nations-Unies. 

Photo: Pendant trois heures, les représentants d’organisations oeuvrant auprès des réfugiés ont reçu des informations.