Du 19 au 21 novembre, dans le cadre du programme de la Majeure Haute Spécialisation en arts et culture, l’École secondaire catholique l’Essor accueillait l’artiste urbaine Mique Michelle. Cette dernière a offert des consultations à une centaine d’élèves sur une variété de sujets tel que l’histoire du graffiti, du Hip Hop, de l’appropriation culturelle, entres autres. À la fin de chaque session, les élèves ont partagé leurs visions pour la création de trois murales sur les thèmes de la francophonie mondiale, la culture des Premières Nations, Métis et Inuit, et la région de Windsor-Essex.

Franco-ontarienne native de Field, Mique Michelle a beaucoup voyagé. Sa vie de nomade lui a permis de perfectionner son talent en graffiti. Par le biais de ses voyages et de ses études post-secondaires, elle est devenue artiste adepte des médias mixtes et animatrice en art visuel. Ses oeuvres se trouvent dans les galeries, les lieux communautaires et en plein air. Elle revendique l’abolition des perceptions négatives du graffiti et de l’art urbain.

D’abord marginalisé, les gens ont longtemps associé à tort l’art de rue aux graffitis des gangs de rue et au vandalisme. Pourtant, le « street art » est un véritable mouvement artistique contemporain. Le graffiti est en quelque sorte l’ancêtre de l’art urbain. Et ce n’est pas récent. On trouve des graffitis dans l’histoire des grecs et des romains. Le Colisée lui-même est marqué de nombreuses traces laissées par des inconnus.

Julie Fortin, conseillère en orientation et responsable des programmes de la Majeure Haute spécialisation à l’École secondaire l’Essor, explique ce que ce projet signifie pour les étudiants : « Ce fut une expérience enrichissante au niveau de la culture et de la sensibilisation culturelle, dit-elle. Ils ont appris que différentes communautés à travers le monde ne vivent pas les mêmes réalités ou défis que nous, et avec leur voix et de simples messages, ils peuvent aider à changer les choses. D’ailleurs des mots clés de la charte des droits de l’homme sont écrits sur la murale Windsor-Essex, un bel exemple d’un message puissant choisi par les élèves. Ces murales ont été conçues avec leur pleine collaboration et ce sont leurs idées qui y sont représentées. »

À l’Essor, l’appropriation culturelle était au cœur des discussions chez les jeunes, l’importance de s’inspirer des œuvres des autres sans nécessairement voler leurs idées. L’artiste Mique Michelle voulait donner aux élèves le goût de prendre des initiatives, d’oser. Cette activité a certes atteint cet objectif et a été une expérience enrichissante pour les élèves qui ont participé. Le vernissage des trois murales a eu lieu le 21 novembre dernier.

PHOTO: Un groupe d’élèves se lancent dans la création d’une des trois murales avec l’artiste Mique Michelle.