La Clinique juridique bilingue Windsor-Essex (CJBWE) tiendra sa 30e assemblée générale annuelle (AGA), le 6 novembre prochain au salon Richelieu du Collège Boréal. Outre la présentation des rapports annuels, il sera question de nouvelles initiatives de l’organisme.

Jordy Claudel Haringanji

 « Nous aurons également la présentation les rapports des personnes responsables des programmes de la Clinique, tels que le Programme intégré des services en français des cliniques juridiques du Sud-Ouest, le programme de travailleurs migrants, un programme où la clinique offre des conseils juridiques et élabore des projets de développement communautaire qui servent à les aider dans leur intégration, et les éduquer sur leurs droits », explique Jordy Claudel Haringanji, conseiller juridique communautaire à la CJBWE.

Également à l’ordre du jour, une présentation des projets d’avenir de la Clinique juridique dont un concours de rédaction destiné aux étudiants et élèves des écoles secondaires, collèges et universités de langue française. « Les organismes partenaires de la Clinique seront présents, confirme M. Haringanji, ainsi que notre conférencière invitée, Chantal Gagnon, la directrice des services en français d’Aide juridique Ontario. »

Mme Gagnon est née à Toronto et est une fière francophone. Elle a toujours occupé des postes pour lequel le français était important et le bilinguisme essentiel, d’abord dans le secteur privé et ensuite en tant que consultante dans les domaines de la traduction, de la formation et du perfectionnement, la gestion des centres d’appels, la planification stratégique, le développement organisationnel ainsi que la gestion de projets.

Elle a été embauchée à Aide juridique Ontario (AJO) en janvier 2008, pour diriger la planification et la mise en œuvre des services en français. En tant que chef de programme SEF, elle travaille de près avec le personnel d’AJO à tous les niveaux, les cliniques juridiques, le ministère du Procureur général, des intervenants communautaires ainsi que d’autres partenaires clés afin d’établir des services durables et de qualité en français en vue d’accroitre l’accès à la justice en français à travers la province de l’Ontario.

« Ce travail est gratifiant et il renforce mon sentiment d’appartenance à cette communauté dynamique. Je suis très heureuse d’aider à faire une différence dans la vie de nos clients francophones et des prestataires de services en français. Je célèbre ma francophonie et le patrimoine de la communauté francophone quotidiennement », dit-elle. La francophonie sera donc au cœur de ses propos lors de cette AGA.

Autre nouveauté, la Clinique est en train d’élaborer un projet intitulé Action-Jeunesse du Sud-Ouest de l’Ontario. « Ce projet servira à responsabiliser les jeunes à prendre en main leur avenir, ajoute M. Haringanji. La raison est que nous nous sommes rendu compte qu’il manque une action concrète des jeunes pour la défense de leurs droits. Par exemple, quand on regarde actuellement dans notre province, lorsqu’il y a eu des coupures au Régime d’aide financière aux étudiants de l’Ontario, ce sont des adultes qui souvent ont plaidé pour le rétablissement des budgets, pas les jeunes. Aussi, un autre exemple, le manque de participation de ces jeunes dans les organismes communautaires francophones. Ils sont absents. La société a besoin d’une représentation de ce groupe d’âge (15 à 34 ans). »

« Nous avons pensé travailler avec des organismes qui oeuvrent avec les jeunes. Pour atteindre cet objectif, nous voulons organiser des activités d’encadrement tels que des sessions d’éducation physique et légale. Nous songeons également à promouvoir une bonne santé mentale et sexuelle, leur montrer comment trouver de l’emploi et bien gérer le peu d’agent gagné. En résumé, ce seront des sessions de motivation à l’instar des Ted Talk », conclut-il. Par ces initiatives, la clinique essaie de rejoindre un plus grand public, et spécifiquement la jeunesse francophone. Ceux qui désirent devenir membre de la CJBWE pourront le faire le jour de l’AGA, ou à l’avance aux bureaux de la Clinique juridique situés au 1770, avenue Langlois à Windsor.