Récemment, le Conseil de la coopération de l’Ontario (CCO) recevait une bonne nouvelle de FedDev Ontario, soit un financement de 285 749 $ pour l’entreprenariat francophone à Windsor-Essex. Pour en savoir davantage sur les retombées d’un tel investissement dans la région, Le Rempart a rencontré Clément Panzavolta dans les bureaux du CCO sur la rue University à Windsor.

« Nos cibles prioritaires sont les femmes entrepreneures, les nouveaux arrivants et les jeunes de moins de 35 ans francophones ou bilingues, confirme M. Panzavolta. Nous offrirons de l’encadrement, des programmes de soutien et de la formation afin d’accélérer le développement de coopératives et d’entreprises sociales. Une série de 10 ateliers commence d’ailleurs le 10 septembre à l’Université de Windsor, les deux premiers pour poser les bases et les huit autres sur l’entreprenariat (marketing, comptabilité, finances, aspect légal des opérations courantes, etc.). »

Au total, 75 entreprises participeront à plus de 60 activités de réseautage ou de formation organisées par le CCO. De plus, ce projet créera et préservera 30 emplois dans la région. Arrivé de Toronto à Windsor l’hiver dernier, l’agent principal du CCO admet que les mentalités et les réalités économiques et culturelles sont bien différentes. « Windsor est une région marquée par son historique industrielle, dit-il. Les façons de faire les choses et de voir le développement économique communautaire sont parfois rustiques mais j’ai remarqué depuis mon arrivée que les agriculteurs aspirent à atteindre la qualité de leurs produits plus que la quantité. Ici, on commence à zéro. On doit faire connaître l’organisme et développer sa notoriété dans la région en créant des partenariats, en organisant des rencontres de réseautage dans les locaux de ces futurs partenaires. Nous devrons fidéliser les participants et cela se traduira par des formations un à un lorsqu’ils seront prêts à lancer leur projet, et discuter comment le CCO pourra les appuyer pour aller plus loin. »

M. Panzavolta a également l’intention d’organiser une soirée pour les jeunes afin de démontrer la vitalité de la communauté francophone. Présentement, il cherche à recruter une autre personne pour l’aider à mettre en place et développer ces services. Le coût total du projet de lancement du CCO dans le Sud-Ouest est de 400 000 $. « Notre but ultime est que le CCO demeure à Windsor. Il faudra trouver des sources de revenus et constituer un fonds pour financer les projets d’entreprises collectives partout dans le Sud-Ouest », conclut-il.

La dernière activité présentée de Windsor par l’organisme étaient les nocturnes du CCO, le 30 juillet dernier sur leur page Facebook et en direct du Vanier Hall de l’Université de Windsor. Un panel composé de Frédéric Boulanger du Collège Boréal, Hussein Kawas du CCFWEK, Denise Weir de Franco-Sol et Hani Fadel de l’école secondaire de Lamothe-Cadillac ont discuté du thème de la soirée, soit l’éducation en français dans le Sud-Ouest. Ce genre de prise de conscience des enjeux et problématiques communs a lieu une fois tous les deux mois quelque part en Ontario français et sur le site facebook.com/coopontario. Le prochain rendez-vous sera le 26 septembre dès 19 h et sera diffusé à partir de Timmins.   

PHOTO: Clément Panzavolta