L’année 2017 en a été une de changements et de mouvements dans la communauté francophone de Windsor-Essex. Une période d’ajustements diront certains. Mais, dans l’ensemble, les organismes oeuvrant au sein et pour les francophones ont continué leur travail, chacun suivant sa mission propre. L’arrivée de 2018 est l’occasion de débuter un nouveau chapitre en s’appuyant sur les acquis des années passées. Un nouveau chapitre implique une certaine vision de ce que l’on souhaiterait voir se produire dans les douze prochains mois. Voici quelques commentaires recueillis avant les vacances du temps des Fêtes des divers intervenants de la communauté.

Le Centre d’orientation pour adolescents a atteint sa vitesse de croisière ces dernières années. Installé dans des locaux bien équipés, il offre aux jeunes nouveaux arrivants un espace et surtout, une équipe qui fait tout en son pouvoir pour assurer leur meilleure intégration possible. Pour la coordonatrice Marie-Ève Pichette, le plein développement des jeunes est ce qui importe. « Pour la prochaine année, j’espère que le Centre pourra permettre à tous ceux qui le fréquentent de continuer à cheminer vers leur plein potentiel. Je souhaite que ces jeunes deviennent ce qu’ils rêvent d’être. C’est ce à quoi nous allons, les membres de l’équipe, continuer de nous appliquer ».

Le Conseil scolaire Viamonde a maintenant trois écoles dans la ville de Windsor : l’Envolée, Louise-Charron et de Lamothe-Cadillac. De plus en plus, ces écoles ouvrent leurs portes pour des activités communautaires, le Conseil étant engagé auprès de différentes organisations telles que la Table de concertation Franco-info, la Semaine de l’Immigration francophone, etc. C’est donc dans cet esprit que  les voeux s’expriment pour l’année 2018 : « La période des fêtes est le temps propice pour prendre un temps d’arrêt et partager des moments précieux avec nos proches. Que l’année 2018 apporte à votre entourage et à vous-même, paix, sérénité, santé, mais surtout la réalisation de vos rêves, parce que tout est possible. Joyeux temps des Fêtes! ».

Du côté de l’Association canadienne-française de l’Ontario, Windsor-Essex-Chatham-Kent (ACFO WECK), 2017 a été une année particulièrement bien remplie et l’organisme a réaffirmé son rôle d’interlocuteur dans différents dossiers dont celui du monument de la francophonie. Les défis sont divers et à plusieurs niveaux comme en témoigne le message de la présidente, Elisabeth Brito. « Avec ou sans neige, Noël sera toujours un moment magique! Les projets de loi favorisant la communauté francophone passés le 14 décembre en sont la preuve et reflètent ce qui s’en vient pour 2018! C’est dans cette ambiance que l’ACFO WECK souhaite à la communauté toutes les joies de cette saison ainsi que nos vœux les plus sincères d’espoir, de bonheur et de paix pour la nouvelle année! ».

Paul Chauvin a dit un jour : « Si nous n’avions pas obtenu nos écoles secondaires, le fait français serait probablement chose du passé aujourd’hui ». Dans la région, le Conseil scolaire catholique (Csc) Providence est un acteur majeur pour le maintien, la diffusion et la pérennité de la francophonie du Sud-Ouest. Le Conseil et l’équipe de gestionnaires visent donc à maintenir le niveau de qualité offert à tous les élèves pour 2018. « Nous avons été reconnus, pour deux années consécutives, pour notre taux de diplômation qui est le plus élevé de celui des 72 conseils de la province. Comme conseil, nous nous souhaitons de finalement franchir le cap de 10 000 élèves inscrits dans nos écoles. C’est grâce au personnel entier que nous avons atteint ce degré d’excellence », exprime le président du Csc Providence, Jacques Kenny.

Au Centre communautaire francophone Windsor-Essex-Kent (CCFWEK), on est conscient que l’année 2017 en a été une de changement et de réflexion pour l’avenir. « Suite aux événements de 2017, le CCFWEK n’offre plus la gamme de services que nous avions, explique le directeur général Didier Marotte. Cela force le conseil d’administration à réfléchir à ce qui serait bon pour l’avenir. On a maintenu certaines choses qui sont de base et qui nous tiennent à coeur. Par contre, on a abandonné d’autres choses ou on les a remises en question. Les mois à venir serviront à se repositionner en tant qu’organisme culturel et communautaire. On espère que nos communautés vont mieux se retrouver dans une nouvelle entité qui sera plus inclusive et représentative afin de répondre à leurs attentes et leurs besoins ».

L’Entité de planification des services de santé en français aura une année fort occupée. Comme le souligne Jacques Kenny, directeur général, « le gouvernement s’est engagé dans une transformation du système de santé. Les services de santé en français en sont une composante importante. Les Entités sont touchées par cette démarche. Afin de mieux répondre, dans l’avenir, aux besoins en santé de la communauté francophone provinciale et locale, nous travaillons avec le ministère de la Santé et les Réseaux locaux d’intégration des services de santé (RLISS) dans un projet qui va nous permettre de recueillir des données auprès des fournisseurs de service de santé ».

Puis pour Frédéric Boulanger, Chef régional du Collège Boréal, 2018 sera l’occasion de permettre à de plus en plus de francophones de bénéficier des services d’un établissement postsecondaire francophone. « Nous travaillons présentement pour assurer un bon départ au nouveau programme de Services infirmiers auxiliaires qui débutera en septembre et pour augmenter le nombre d’inscriptions dans celui des Techniques des services policiers. Nous sommes également présents dans les écoles secondaires pour augmenter le nombre d’entrants naturels, c’est-à-dire des nouveaux étudiants sortis de l’école secondaire. Nous anticipons de faire croître l’offre de services à notre nouvelle unité de Chatham et d’y offrir une gamme variée de services. Évidemment, nous allons maintenir notre engagement dans les deux communautés ».