Afin de respecter un engagement pris lors de la présentation du dernier budget provincial, le personnel dans les garderies de l’Ontario recevront une augmentation de 1 $ l’heure. Selon les prévisions budgétaires, l’an prochain, à pareille date, une autre augmentation horaire de 1 $ sera également accordée. Ces deux augmentations visent, entre autres, à améliorer la rémunération globale des employés, à rendre plus attrayante la carrière dans le secteur de la petite enfance et surtout à assurer une meilleure rétention du personnel en milieu de garde. Le taux de roulement dans ce secteur est relativement élevé, ce qui soulève notamment des questions sur le plan de l’accompagnement des tout-petits pour qui il est important de pouvoir compter sur des figures familières jour après jour.
« Au cours des cinq dernières années, nous avons vu environ 40 % de nos effectifs réorienter leur carrière vers les maternelles-jardins du Conseil scolaire catholique Providence », mentionne Suzanne Lalonde, directrice générale chez Franco-Sol. Le recrutement chez les francophones est difficile. Par exemple, cette année, une vingtaine d’étudiantes suivent le programme offert par le Collège Boréal. « Parmi elles, plusieurs tenteront de trouver un poste dans l’un des conseils scolaires avant de venir chez nous, poursuit Mme Lalonde. De plus, comme elles sont bilingues, elles peuvent offrir leurs services aux conseils scolaires anglophones. Normalement, nous en engageons quatre ou cinq par an. »
Dans la région, le principal réseau pour les francophones est Franco-Sol dont les 11 garderies et le Centre de la petite enfance sont situés dans autant d’écoles du Conseil scolaire catholique Providence. Il y en a quatre à Windsor, trois à Tecumseh et une dans chacune des villes d’Amherstburg, LaSalle, Belle Rivière et Leamington. Du côté du Conseil scolaire Viamonde, l’école L’Envolée abrite la garderie Les Petites Mains depuis plusieurs années. Parmi les avantages liés à la proximité entre les écoles et les garderies figure l’acclimatation des jeunes à l’école qu’ils fréquenteront vraisemblablement lorsqu’ils auront l’âge requis.
Au total, quelque 1500 enfants franchissent les portes de Franco-Sol chaque année ou 112 personnes les attendent. « On parle ici de jeunes inscrits. Cela ne signifie pas qu’ils fréquentent nos unités sur une base quotidienne », précise-t-elle. Quant à l’augmentation de salaire annoncée le 20 janvier dernier, Mme Lalonde ne pouvait pas préciser comment cela allait se traduire chez Franco-Sol.
Photo : Suzanne Lalonde, directrice générale chez Franco-Sol