Dans la foulée du resserrement de la sécurité dans les édifices publics, depuis l’attentat de la colline parlementaire à Ottawa, les parajuristes qui travaillent au Palais de justice doivent maintenant se plier à une fouille avant de se présenter en cour. 

Pour Louis Marion, ça ne fait aucun sens. « Depuis toujours, les parajuristes sont considérés comme faisant partie du groupe qui travaille au Palais de justice. Légalement donc, au même titre que les avocats, les huissiers et les autres membres du personnel et ils ne devraient pas être fouillés. Cependant, il semble que le chef de police ait trouvé, quelque part, un règlement indiquant que les parajuristes n’étaient pas inclus et devaient montrer patte blanche à l’entrée. »

Traditionnellement, seuls les visiteurs ou encore ceux qui devaient se présenter devant un juge étaient soumis à une telle vérification. Évidemment, les gardes de sécurité ne vont pas jusqu’à fouiller les dossiers mais ils demandent aux parajuristes de vider leurs poches de leur contenu, ce qui cause des délais lorsque tout le monde se présente au début de la journée. 

M. Marion essaie donc de toujours arriver un peu en avance pour avoir le temps de discuter avec ses clients pour faire le point sur leur dossier. 

Après en avoir discuté avec l’Ontario Paralegal Association, M. Marion, à l’instar de nombreux collègues, a fait parvenir une plainte au Procureur général de l’Ontario. « Tout le monde se connaît au Palais de justice car la communauté légale n’est pas si grande que cela. De plus, je porte toujours sur moi ma carte du Barreau du Haut-Canada, ce qui m’identifie formellement et, malgré tout cela, je dois passer à la fouille. ». Jusqu’à maintenant, la pratique n’a pas donné lieu à des esclandres, chacun prenant son mal en patience.

Photo : La sécurité au palais de justice de Windsor a été resserrée.