Selon un rapport publié en décembre 2015 par le Pew Research Center-Journalism and Media, le nombre de personnes accréditées pour assurer la couverture des activités de la Maison-Blanche et du Capitole était de 6816 en 2014. Les membres des médias représentant la presse écrite, les périodiques, la radio et la télévision de même que les photographes, que l’on qualifie de « troisième pouvoir », constituent un groupe important dans la capitale américaine. N’y accède pas qui le désire et, une fois arrivé dans cette affectation, il faut faire ses preuves pour parvenir à se démarquer du lot.
Née à Amherstburg et ayant grandi dans les écoles du Conseil scolaire catholique Providence, Emma Loop-Drouillard fait maintenant partie des journalistes affectés à la couverture quotidienne de la vie politique de Washington, une affectation qu’elle a entamée au moment où la dernière campagne présidentielle était lancée. Retour sur un parcours fait d’opportunités et de défis.
Au moment où elle fréquente l’école E.J. Lajeunesse, l’étudiante d’alors s’intéresse à écrire des articles pour les pages scolaires du journal Le Rempart. En cours de route, elle participera à deux ateliers de formation où elle acquiert les outils qui lui permettent de se démarquer et de mériter, à deux reprises, un prix de la Bourse-Paulette-Richer remise chaque année par un groupe de partenaires rassemblés autour du journal.
Pour le président du Csc Providence, Jacques Kenny, le parcours d’Emma et la position qu’elle détient maintenant sont une source de fierté. « À l’image du programme des prix de la Bourse-Paulette-Richer, nous sommes également fiers de tous les autres programmes qui sont là pour aider et motiver les élèves à trouver leur voie et à viser l’excellence », ajoute M. Kenny.
L’année 2008, la jeune femme se dirige vers la capitale canadienne pour y entreprendre ses études universitaires. À l’Université d’Ottawa, elle décroche son diplôme de premier cycle avec une double spécialisation (anglais et littérature française). La formation académique se poursuit au niveau de la maîtrise à l’Université Carleton, suite à quoi elle est embauchée au journal Ottawa Citizen.
Elle est éventuellement recrutée par BuzzFeed Canada qui l’affecte à la couverture des activités du Parlement canadien mais, au bout d’une année, l’entreprise décide de fermer son bureau à Ottawa et lui propose de déménager à Washington où elle pourra couvrir la politique américaine là où elle se joue.
Et, au moment où elle commence à prendre ses repères personnels et professionnels dans la capitale, la campagne qui allait ouvrir les portes de la Maison-Blanche à Donald Trump se met en branle. Pour Mme Loop-Drouillard, cette année passée sur la piste électorale semblera un véritable tourbillon compte tenu de l’ensemble des controverses soulevées par les déclarations du candidat, ou rapportées, qui se succéderont sans répit.
À 26 ans, la journaliste peut se dire qu’un bon bout de chemin a été parcouru depuis qu’elle a quitté la région et, à cet âge, ça ne fait que débuter.
Photo : Emma Loop-Drouillard.