Il n’y a pas si longtemps, lorsqu’un promoteur voulait construire un nouvel immeuble sur un lot occupé par une bâtisse existante dans un centre-ville, il se contentait de raser l’ancien pour ériger quelque chose de neuf, de « moderne ». Depuis, notamment en raison du niveau d’éducation général plus élevé, les gens – notamment les décideurs et les promoteurs – sont plus sensibles non seulement à la qualité architecturale des bâtiments mais aussi à la valeur symbolique que ces derniers représentent. 

Il y a un peu plus d’un an, l’Université de Windsor se portait acquéreur de trois édifices à forte valeur patrimoniale au centre-ville : l’ancien terminus d’autobus, le manège militaire et l’édifice du Windsor Star. Dans les trois cas, l’établissement d’enseignement supérieur a décidé de préserver la signature architecturale des immeubles tout en y ajoutant une partie résolument contemporaine. Les travaux sont maintenant en cours sur le site de l’ancien siège social du quotidien de Windsor. Le complexe acquis par l’université était composé de deux bâtiments contigus. Si on a démoli la quasi totalité de la partie qui donnait sur la rue Ferry, par contre, on a conservé une bonne section de la partie avant, compte tenu de son architecture très identifiable et de la qualité de la bâtisse. De la partie arrière, on a conservé un portillon surmonté d’un balcon, de manière à souligner ce qui se trouvait là auparavant. 

Le nouvel édifice conservera donc une bonne partie de son identité visuelle du moins, dans la partie visible depuis la rue. À l’arrière, le design retenu sera de facture très contemporaine. 

C’est en 2015 que les étudiants de la faculté de Travail social et ceux du Centre for Executive and Professional Education pourront profiter des nouveaux locaux du centre-ville. Le vieux manège militaire subira le même type de traitement ainsi que le terminus d’autobus, un joyau d’architecture Art Déco dissimulé derrière un parement. Ce dernier sera restauré à son état originel.