Selon tout vraisemblance cette année, ce sera au tour du niveau d’eau des Grands Lacs, une conséquence directe d’un hiver relativement rigoureux qui en aura fait pester plus d’un.

En juillet prochain, les riverains, amateurs de plaisance, pêcheurs comme tous ceux qui aiment profiter de la proximité des berges et des plages pourront noter que les lacs sont revenus à leur niveau normal, chose qui ne s’était pas produite depuis les 30 dernières années. 

Deux facteurs vont contribuer à ce phénomène. Premièrement, les fortes chutes de neige enregistrées depuis le début de l’hiver ont laissé un épais couvert sur l’ensemble du bassin versant des lacs. Dans un deuxième temps, les températures notamment plus basses enregistrées cette année ont entraîné la création de 

glace sur l’ensemble des lacs. En date du 11 février, les lacs étaient presqu’entièrement pris dans les glaces (77 %), un phénomène qui ne s’était pas produit depuis 40 ans. 

Au cours des dernières années, la tendance était plutôt l’apparition de glaces couvrant entre 10 % et 20 % de la surface. Plus de glace signifie moins d’évaporation en période hivernale et, également, une baisse notable de la température de l’eau sous la glace. Le phénomène d’effet de lac est bien connu ici. Pour plusieurs, la principale manifestation est la température chaude et humide des mois d’été puisque les lacs constituent un puits de chaleur. Il faut donc s’attendre à une température moyenne plus confortable l’été et l’automne prochains puisque l’eau plus fraîche s’évaporera moins rapidement. 

Le niveau des eaux des Grands Lacs est suivi en permanence et, depuis une quinzaine d’années, il s’était régulièrement détérioré amenant plusieurs intervenants des deux côtés de la frontière à brandir un drapeau rouge. Cette année, les spécialistes s’attendent à voir doubler le pourcentage de récupération des Grands Lacs. On s’attend à une hausse moyenne variant de 40 cm à 60 cm, ce qui devrait amener l’eau à environ 97 % du niveau optimal. Le réseau des Grands Lacs représente environ 20 % des réserves d’eau potable sur l’ensemble de la planète.