Richard Caumartin

L’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (AFO) a tenu son assemblée générale annuelle le 25 octobre, activité qui clôturait le congrès annuel à Richmond Hill, au lendemain de son gala de remise des Prix de reconnaissance 2025.

Les délégués se sont levés d’entrée de jeu pour écouter l’hymne des Franco-Ontariens, Notre Place, puis le président de l’AFO, Fabien Hébert, a présenté son rapport.

Après avoir parlé d’une année exceptionnelle avec les festivités du 50e anniversaire du drapeau franco-ontarien avec la lieutenante-gouverneure de l’Ontario, Edith Dumont, à Sudbury et de certains avancements au niveau de la mobilisation de la francophonie pour les États généraux et deux études stratégiques qui ont été publiées sur l’état des lieux sur la pénurie de main-d’œuvre francophone et une analyse du postsecondaire en français, le président a rappelé que le travail n’est jamais terminé.

« Les priorités exprimées par la communauté demeurent claires : l’accès aux soins, à l’éducation, au postsecondaire, le soutien aux centres culturels et aux médias, ainsi que l’immigration francophone. Ces chantiers continueront à guider notre action en 2025-2026. Avec votre engagement et votre solidarité, nous avons la certitude de pouvoir aller plus loin. C’est ensemble que nous continuerons à bâtir un avenir francophone fort, équitable et durable en Ontario. Nous sommes, nous serons! »

Puis, le directeur général de l’organisme, Peter Hominuk a fait un bref résumé des activités de l’AFO, les « moments forts » comme il préfère les nommer dans son rapport. Entre autres, les Assemblées citoyennes qui ont offert aux membres des opportunités d’échanger avec lui et son président.

Il y a eu une intensification de leur engagement pour une gouvernance plus inclusive, et le lancement du programme Forces Franco, huit séances interactives pour renforcer les compétences en gouvernance, financement, communication et intelligence artificielle. Il a terminé en remerciant le conseil d’administration de l’AFO pour son soutien constant et son équipe pour son engagement. « Ensemble, nous avons franchi des étapes importantes vers une francophonie plus forte, plus inclusive et plus visible », conclut M. Hominuk.

Puis, le rapport financier présenté par Andrée-Anne Boyer de la firme Marcil Lavallée a démontré un excédent budgétaire de plus de 50 000 $ dont la majeure partie a été versée dans le fonds de réserve de l’AFO.

Une fois ce rapport adopté, le président des élections, Matthieu Brennan, a présenté les résultats du vote électronique pour les cinq postes à pourvoir. Denise Lemire (Aînés et retraités), France Lamarche (Femmes), Luc Bonaventure Amoussou et Naromie Azar Charles (MREF), ainsi que Jean Claude Ngendahayo (Sud-Ouest) ont tous été élus pour un mandat de deux ans. M. Ngendahayo est fondateur et président de l’ANFSO-ESPOIR à Windsor où il a su transformer des idées novatrices en actions concrètes, en mettant sur pied plusieurs initiatives qui valorisent la diversité, renforcent l’inclusion et créent des espaces où chaque francophone peut s’épanouir pleinement, peu importe son origine.

Avant la fin de l’Assemblée, plusieurs propositions de la salle ont été lues et mises au procès-verbal de l’AGA dont une de Serge Miville de l’Université de Sudbury, appuyée par Mélina Leroux de la FESFO, voulant que l’AFO suive de près la situation financière des collèges de langue française et fasse des représentations publiques et politiques pour sensibiliser la population franco-ontarienne et les politiciens à l’urgence de la situation. Ils demandent un financement accru et permanent dans le cadre des programmes d’appui aux langues officielles.

Photo : Les administrateurs de l’AFO entourés de quelques membres de l’équipe.